Les sociétés de capital-risque restent prudentes

Mobilité

Le sixième indicateur Chausson Finance confirme une baisse des montants investis dans les entreprises françaises et européennes dans le secteur des nouvelles technologies. Première conséquence : les sociétés de capital-risque se tournent plus volontiers vers des stratégies de refinancement plutôt que vers de nouveaux projets.

Selon l’indicateur Chausson Finance, le montant global des investissements en capital-risque (financement des entreprises spécialisées dans les technologies et non cotées) a chuté de 24 % à 360 millions d’euros au premier semestre 2001 par rapport aux six derniers mois de 2000. Une chute qu’il faut toutefois relativiser, selon Christophe Chausson, fondateur de l’opérateur en placements privés et fusions et acquisition. « Face à la chute du marché boursier, cette baisse aurait pu être plus importante », déclare-t-il. Et d’ajouter que le secteur devrait se stabiliser l’an prochain et repartir en 2003.

Le secteur n’est pas seulement marqué par une baisse des investissements mais aussi par le comportement même des investisseurs qui cherchent des placements à moindres risques. Ainsi, les logiciels arrivent avant le secteur Internet et le commerce électronique avec 36 % des montants investis. Le secteur santé/biotechnologie affiche la plus forte croissance. A l’inverse, les télécommunications ne reçoivent plus que 9 % des financements, contre 19 % auparavant. Cette diminution des prises de risques marque ainsi une nette préférence pour les investissements du type deuxième tour de table. Les refinancements prennent ainsi le pas sur les nouveaux financements.

Enfin, sur les six premiers mois de l’année, 60 % des tours de table sont menés par des investisseurs étrangers. Une situation qui tend à montrer que les sociétés de capital-risque du reste de l’Europe se sont remises à investir et à croire dans le secteur des nouvelles technologies plus rapidement que les Français.