Les Unix au secours des entreprises ?

Mobilité

Qu’il est loin le temps où l’on découvrait l’Internet sur Netscape Navigator, aux commandes d’une station Solaris Sun servant d’ordinateur de bureau, dans un cybercafé du XIème arrondissement de Paris ! Et pourtant, quelle tranquillité d’esprit, alors ! Implantable ! Les entreprises vont-elles se tourner à nouveau vers ces solutions ?

L’actualité sociale remet à nouveau les pendules à l’heure : dans une économie où le bon équilibre du business plan nécessite de réaliser des coupes sombres destinées à garder les entreprises concurrentielles et à rémunérer ses propriétaires-actionnaires, la recherche de postes budgétaires à réduire est une activité de tous les instants. Pour les entreprises, la recherche des gains de performance n’est donc pas un vain mot et peut faire très mal. Mais les lignes budgétaires choisies sont-elles les bonnes ? La recherche de la performance est-elle réelle du côté des départements d’informatique par exemple ? La tendance bicéphale des entreprises à fonctionner sur des serveurs dits propriétaires, car fonctionnant sous un des Unix du marché, y compris Linux, et de déployer des clients standardisés, est-elle un gage d’optimisation capitalistique ? Les doubles emplois peuvent être comptés : développement, maintenance, administration, outils, formations… les ressources mobilisées font apparaître au bilan des pertes d’optimisation. Les directions informatiques s’en trouvent souvent fort marries. Et que faire ? Le coût des stations sous Unix est prohibitif pour qu’elles servent d’ordinateur de bureau.

Vient Mac OS X? Encore un système Unix, direz-vous. Oui, mais : un système d’exploitation qui donne d’un coup du sens à une organisation tout Unix de l’entreprise, à un prix raisonnable. Exit les doubles comptes. Aucune nécessité de faire disparaître le côté serveur, mais apparition d’un client Mac et de ses avantages en termes d’environnement de développement, de maintenance, d’administration, d’outils, de formation… La capacité d’Apple à avoir mobilisé des milliers de développeurs sous Unix en fait aussi un gage de pérennité. Mais son point fort va rester sans doute son interface graphique. Sa standardisation est un élément important. Dans ce domaine, Apple fait office de référence. Car, même si elle n’a pas su imposer ses machines, son cahier des charges est assez rigoureux tant du point de vue matériel que logiciel. Les concepts Apple se payent par la recherche de l’élégance efficace. Un iMovie, iTunes ou un Final Cut Pro sont de cette veine. Un souci du détail qui fait souvent pousser des cris d’admiration des autres utilisateurs et dont la portée concerne les performances de travail.

Entreprise recherche stabilité désespérément

Mais l’utilisation d’un Unix, même celui d’Apple, sur le bureau, offre d’autres avantages : les grandes applications de base de données tournent sur de tels environnements, et la plupart des grands logiciels dits industriels de type ERP (programmes de gestion des ressources des entreprises) fonctionnent aussi sur ces environnements, en raison de leur stabilité. Or la stabilité est sans doute la denrée la plus recherchée désormais : l’activité des entreprises ne peut plus se permettre d’être freinée par des caprices des systèmes de bureau. La course actuelle entre Microsoft et son Windows XP, Apple et son Mac OS X et les développeurs d’une interface « utilisable » pour Linux tend à souligner ce point : chacun de ces acteurs veut présenter sous des dehors alléchants, le système le plus stable. XP ne fera sans doute pas exception, sa filiation avec Windows 2000, réputé plus stable, le lui permettant. Mais en ce qui concerne les optimisations opérationnelles et leurs répercussions comptables, un Mac OS X va trouver une place de choix. De quoi redonner le sourire aux directions informatiques ?