L’Europe échappe à la crise des semi-conducteurs

Mobilité

Si la croissance du marché des semi-conducteurs a été de 31 % pour l’ensemble de l’année 2000, le troisième trimestre a connu un léger ralentissement. Il serait même un prélude à ce que pourrait être l’année 2001.

Les ventes mondiales de semi-conducteurs ont progressé de 31 % sur l’ensemble de l’année 2000 par rapport à l’année 1999. Dataquest estime d’ailleurs que le marché représente aujourd’hui 222,1 milliards de dollars, et ce malgré un ralentissement du marché à la fin de l’année. Ralentissement imputé, selon Joe d’Elia, directeur de la recherche pour l’Europe chez Dataquest, à un ajustement des stocks traditionnels à cette époque de l’année. Pourtant, ce léger fléchissement, selon certains analystes, devrait se poursuivre sur le début de l’année 2001.

L’Europe moins touchée par ce ralentissement

Le problème serait lié à la morosité du marché des PC (voir édition du 27 décembre 2000). Les deux principaux acteurs de ce marché, Intel et AMD, accumulent de fait leurs stocks. Le ralentissement du marché a toutefois déjà des conséquences immédiates comme l’abandon de plans d’investissement.

En Europe, la situation est somme toute différente puisque les acteurs n’ont pas eu à souffrir de la baisse des ventes de PC, mais aussi parce que les acteurs européens tels Philips ou ST Microelectronics sont d’abord positionnés sur le marché des téléphones et des cartes à puce.

Intel reste en tête mais ses concurrents progressent

Intel reste, avec 13,4 % de parts de marché dans le monde, le leader incontesté, mais la croissance de ses ventes est inférieure à celle de ses principaux concurrents. Toshiba, qui est numéro deux avec 5 % de parts de marché, a vu son chiffre d’affaire progresser de 47,2 %, NEC de 20,3 % et Samsung de 4,9 %. Arrivent ensuite Texas Instruments, Motorola et ST Microelectronics, ce dernier enregistrant d’ailleurs la croissance la plus forte avec 56,5 %.

Pour en savoir plus : L’étude de Dataquest (en anglais)