Levée de fonds : Flashgap a un pied aux États-Unis

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La start-up parisienne Flashgap, qui exploite une application dédiée au partage de photos et de vidéos, a levé 1,5 million de dollars. Cap vers les USA ?

L’activité de Flashgap va prendre une nouvelle dimension.

La start-up parisienne, qui exploite une application mobile du même nom dédiée au partage d’albums photo/vidéo, vient de lever 1,5 million de dollars auprès d’investisseurs français et américains à l’identité non dévoilée.

L’information, relayée ce mardi 22 septembre 2015 par TechCrunch, a été confirmée à quelques heures d’intervalle par voie de communiqué.

Flashgap prévoyait d’attendre le 5 octobre pour officialiser cette opération. Le suspense est levé, mais une annonce reste programmée pour cette date.

La jeune pousse, fondée il y a tout juste un an par quatre étudiants (dont l’actuel CEO Julian Kabab), avait obtenu une première enveloppe de 250 000 euros au mois de mars. A l’époque, elle se lançait au Royaume-Uni, après trois mois de présence en version bêta sur l’App Store et Google Play.

Depuis lors, le concept n’a pas changé. Il est toujours illustré par le slogan « Ready for yesterday ? », que l’on peut traduire par « Prêt pour hier ? ». Et pour cause : il s’agit de « se souvenir » en consultant des albums sur le principe du « différé ».

Very Bad Trip

L’équipe fondatrice de Flashgap prétend que la création du service a été inspirée par le film Very Bad Trip. Et plus particulièrement son générique, dans lequel sont révélées des photos de la soirée folle vécue la veille par les protagonistes.

Ce principe est reproduit avec Flashgap et ses albums collaboratifs. Les participants à un événement sont invités – par SMS ou via l’application – à contribuer en ajoutant leurs propres photos et vidéos. Mais celles-ci disparaissent au bout de 3 secondes, le temps de valider leur publication. Elles ne seront visibles par tous que le lendemain à midi.

En adoptant un système de confidentialité maximale par défaut* (c’est le créateur de l’album qui invite les participants ; et on ne peut plus rejoindre un groupe une fois l’événement terminé), Flashgap se positionne comme une alternative aux réseaux sociaux pour viser un public jeune, aussi bien dans le cadre de fêtes et de concerts que de mariages.

Basée dans le 5e arrondissement de Paris avec un effectif d’une douzaine de personnes, la SAS cherche à développer son activité aux États-Unis en y établissant une équipe. Pour l’heure, son point de contact sur place est… Google : les photos et vidéos – 2 millions ajoutées depuis le lancement en bêta au Royaume-Uni il y a 6 mois – sont hébergées sur les serveurs californiens du groupe Internet.

Le développement technologique se poursuivra en parallèle. Récemment enrichie des commentaires et de connecteurs avec certaines plates-formes sociales, l’application bénéficie pour l’heure d’une note moyenne de 3,8 étoiles sur 5 après plus de 10 000 téléchargements et 415 évaluations sur le Play Store. Même tendance sur l’App Store d’iOS.

Dans l’état actuel, le service est gratuit. Il faut toutefois savoir que Flashgap collecte certaines données. La création d’un compte requiert ainsi une date de naissance et une adresse électronique (la clôture, elle, devra s’effectuer par lettre recommandée avec accusé de réception). Renseigner un numéro de téléphone est facultatif, mais «[aide] à retrouver des amis ».

* On notera que la politique de confidentialité, mise à jour pour la dernière fois le 15 mars 2015, n’est disponible qu’en anglais…

Crédit photo : Egor Tetiushev – Shutterstock.com


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