Levée de fonds : Stripe passe la quatrième

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Concurrent de PayPal sur le marché du paiement électronique, l’Américain Stripe est valorisé à 3,5 milliards de dollars après son 4e tour de financement.

Et de quatre, comme le nombre de tours de financement réalisés par Stripe.

Connue pour son système de gestion des paiements électroniques auquel les éditeurs de sites Internet et d’applications mobiles peuvent accéder via une interface de programmation (API), l’entreprise américaine est valorisée à 3,5 milliards de dollars après sa dernière levée de fonds relevée par le Financial Times.

Bouclée ce lundi 1er décembre sous la forme d’une augmentation de capital à hauteur de 70 millions de dollars, l’opération réunit plusieurs soutiens historiques de Stripe, dont des pointures de la Silicon Valley comme Khosla Ventures (fonds privé de Keith Rabois, ancien employé de PayPal), Founders Fund, General Catalyst et Sequoia Capital. Elle est aussi marquée par la participation d’un nouvel investisseur : le fonds new-yorkais Thrive Capital, spécialisé dans l’accompagnement des PME du numérique et des médias.

En y ajoutant les contributions d’Andreessen Horowitz et SV Angel (en 2011) ainsi que celles de plusieurs business angels dont Aaron Levie (CEO de Box, spécialiste du stockage en ligne), le total des sommes injectées dans Stripe depuis sa création en 2010 dépasse désormais 200 millions de dollars. Des fonds exploités essentiellement pour développer l’activité à l’international : à l’heure actuelle, les technologies de Stripe couvrent les Etats-Unis, le Canada, l’Australie, le Royaume-Uni, l’Irlande… et 13 pays d’Europe en version bêta (dont la France ; voir la liste complète).

Alors que PayPal se rapproche progressivement du commerce physique, la stratégie de Stripe reste articulée autour du Web avec l’ambition de monter, au-delà d’une plate-forme, une infrastructure qui encadre les paiements jusque sur mobile. L’approche reste centrée sur les développeurs à travers le support de multiples langages de programmation (curl, Ruby, Python, PHP, Java, Node, Go) et une capacité de déploiement « en quelques minutes ».

Basé à San Francisco, Stripe emploie actuellement une centaine de personnes, sous la houlette des frères Collison (John, 24 ans ; Patrick, 26 ans et actuel CEO), arrivés d’Irlande en 2008 pour porter un projet de gestion de boutiques en ligne baptisé Auctomatic – et revendu depuis lors. Son modèle économique est fondé sur le prélèvement d’une commission de 2,9 % (+ 30 cents) pour chaque transaction réalisée via ses services. Une formule adoptée par des entreprises comme Lyft (covoiturage), Rackspace (solutions cloud), Instacart (livraison de produits frais à domicile) et le Musée d’art moderne de New York (MoMA).

Stripe s’est récemment distingué en tant que partenaire pour le lancement de la solution de paiement électronique Apple Pay. A noter les travaux menés en parallèle avec Facebook et Twitter dans leurs projets e-commerce respectifs, ainsi que ce partenariat avec le groupe chinois Alibaba pour permettre aux e-commerçants du monde entier d’accepter les paiements de clients basés en Chine.

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Crédit photo : fasphotographic – Shutterstock.com

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