Levi’s : autopsie d’un échec

Mobilité

Alisa Weiner, responsable du commerce électronique chez le fabricant de jean’s Levis, commente les raisons de son échec dans la vente en ligne.

Désormais, le site Levis se contente de renvoyer les acheteurs vers les détaillants américains JC Penney et Macy’s. « C’est loin d’être une retraite. Ce revirement nous permet de réduire nos investissements en ligne », commente Alisa Weiner en ajoutant qu’elle ne possédait pas le budget d’une « start-up » soutenue par des risqueurs. La responsable a tenté de convaincre ses dirigeants de séparer Levi.com de la société mère pour fonder une filiale indépendante et attirer les investisseurs. Mais la culture d’une compagnie âgée de 150 ans aura joué contre elle. Autre faille, l’abandon de Levi’s a attiré l’attention sur la désaffection des internautes pénalisés par des temps de navigation excessifs. « Les clients font leurs courses en ligne parce que c’est pratique, or Levi.com ralentit les internautes en affichant hors de propos les images de ses modèles. Pas étonnant que les retours sur investissements aient été mauvais », commente Mark Hurst, président du cabinet de consultant américain Creative Good.Pour défendre sa cause, Alisa Weiner a tout de même plaidé que l’expérience a permis à Levi’s de mieux faire connaître sa marque et se rapprocher de sa clientèle.Pour en savoir plus : Levi