L’externalisation sous toutes ses coutures

Mobilité

Le salon Externaliser 2000 ouvre ses portes au Cnit du 15 au 17 novembre. Ce rendez-vous professionnel est l’occasion de faire le point sur l’externalisation. Un concept, qui selon le créateur du salon, se positionne dans tous les secteurs de métiers et se décline aussi bien sous une forme d’infogérance que sous des modèles plus récents que sont l’ASP et les places de marché.

« L’externalisation est certainement un phénomène aussi important que fut le taylorisme il y a un siècle », clame Patrick Miliotis, commissaire général du salon Externaliser 2000 qui se tiendra au Cnit de la Défense du 15 au 17 novembre. Et de préciser que « le phénomène n’est en rien une mode et que c’était réellement une demande issue des sociétés cherchant à être plus concurrentielles ». L’externalisation permet en effet à la société de se focaliser sur son coeur de métier en délaissant au maximum les à-côtés. C’est un contrat de services qui consiste à confier pour une longue durée (supérieure à 1 an) la totalité d’une fonction ou d’un service de l’entreprise à un prestataire de service externe,. Mais surtout, les entreprises peuvent ainsi répondre de manière efficace à l’évolution des technologies.

Un salon sous forme d’entreprise virtuelle

La salon, qui accueille 180 entreprises, se visite comme une entreprise virtuelle en découvrant tous ses différents départements. Le visiteur pourra ainsi découvrir les départements études et conseil, ressources humaines, finance/administratif/juridique/fiscalité, services généraux/achats, maintenance industrielle, transport et logistique, gestion de flottes automobiles, télécoms et réseaux, informatique/infogérance, et enfin le service relation client.

Patrick Miliotis estime que la démarche de l’externalisation est maintenant intégrée dans les grands groupes, dans les sociétés en forte croissance et les start-up, comme un mode d’organisation stable et en développement. Le marché représente aujourd’hui 300 milliards de dollars dont la moitié en Europe. Cependant, l’externalisation reste encore peu présente dans l’univers des PME.

ASP et infogérance, deux concepts appelés à cohabiter

Les acteurs du monde de l’ASP seront présents sur le salon. Pour Patrick Miliotis, l’ASP, qui s’inscrit dans une démarche concrète d’externalisation, ne rentre pas en concurrence avec le concept de l’infogérance. « Alors que l’ASP concerne l’externalisation du contenu, l’infogérance ne concerne que le support. On peut très bien avoir ainsi pour le département d’une société deux prestataires distincts. Je crois que les deux concepts cohabiteront à l’avenir », affirme-t-il. Toutefois, la cible semble différente, l’ASP ne se positionnant que sur le secteur des PME. « Une erreur », déclare Patrick Miliotis, qui estime que les grands comptes se sentent de plus en plus intéressés par l’ASP.

Le salon devrait en outre faire la part belle à une autre forme d’externalisation que sont les places de marché et qui seront présentes au nombre de 25 au Cnit. Un secteur qui est donc là aussi en pleine phase émergente, tout comme le secteur des télécoms qui s’externalise de plus en plus au sein des entreprises.

Lors de ce salon, une charte de bonne conduite sur l’externalisation sera rédigée sous le patronage du Medef afin d’encadrer un phénomène qui n’est somme toute pas si récent que cela si l’on songe que les constructeurs automobiles ont depuis longtemps une démarche d’externalisation avec leurs sous-traitants.

Pour en savoir plus : Externaliser 2000