Lié à Microsoft, Novell assure qu’il n’a pas vendu son âme au diable

Mobilité

Novell a a précisé les termes financiers de l’accord open source avec
Microsoft. Il tente de rassurer la communauté du libre.

Non, Novell n’a pas vendu son âme à Microsoft. Non, l’accord passé avec l’éditeur de Windows n’est pas incompatible avec les termes de la licence GPL qui accompagne la distribution Suse Linux Enterprise Server, notamment. Oui, l’éditeur continuera à travailler étroitement avec la communauté du libre.

Face aux questions provoquées par l’annonce des accords entre Microsoft et Novell le 2 novembre 2006, l’éditeur de Suse a tenu a préciser les termes du partenariat. Et à rassurer la communauté de contributeurs open source. « Novell a validé cet ensemble d’accords avec Microsoft pour mieux promouvoir l’adoption de Linux », signale Joseph A. LaSala, Jr., senior vice president et avocat conseil de Novell.

Les accords visent notamment à accélérer l’interopérabilité entre les plates-formes Suse Linux et Windows à travers le développement d’outils de virtualisation, de compatibilités de formats de fichiers et de développement de services Web. Des accords financièrement encadrés dont Novell précise aujourd’hui les termes.

Un marché à 1,8 milliard de dollars

Sur les cinq ans de partenariat prévu, Microsoft versera à Novell 348 millions de dollars. Dont 240 millions pour les certificats d’abonnement liés à l’exploitation de Suse Linux Enterprise Server et 108 millions au titre de la rétribution pour les brevets détenus par Novell.

De son côté, Novell retournera 40 millions de dollars pour l’usage des brevets de la firme de Redmond. Enfin, Microsoft dépensera 60 millions de dollars en opérations promotionnelles autour de l’offre de virtualisation Windows/Linux et 34 millions de dollars dans les forces de ventes de cette solution. Au total, ce sont plus de 440 millions de dollars que Microsoft  » investira » dans l’open source.

L’accord entre les deux éditeurs comprend par ailleurs une période d’exclusivité, contrairement à ce qu’affirmait à Vnunet.fr Bernard Ourghanlian, directeur technologie et sécurité chez Microsoft France. Selon Novell,  » Microsoft s’engage pour trois ans à ne pas signer d’autres accords [similaires] avec un autre distributeur Linux ». Une période qui correspond au développement de l’industrie de la virtualisation. Selon le cabinet d’études IDC, le marché des solutions de virtualisation s’élèvera à 1,8 milliard de dollars d’ici 2009.