Liens sponsorisés : Comment Google aborde le problème de la fraude au clic

Mobilité

Le responsable Monde de Google en charge de ce sujet sensible décrit une
approche « scientifique » fondée sur « l’analyse statistique ». Mais cela va plus
loin?

[Enquête sur trois pages, NDLR] « C’est un problème complexe. Mais Google y accorde une grande importance et y consacre beaucoup de ressources ». De quoi parle-t-on ? De la fraude au clic liée au programme de liens sponsorisés AdWords de Google (et sa déclinaison AdSense pour les éditeurs tiers).

De passage à Paris dans la journée du vendredi 27 octobre, Shuman Gosemajumder, business product manager chez Google en charge de superviser la lutte contre ce type de fraudeurs d’un nouveau genre, a présenté le dispositif mis en place pour contrer ce type d’initiatives malintentionnées. Ou du moins une partie du programme qui peut être révélée au grand jour.

Tout d’abord, qu’appelle-t-on la fraude au clic dans l’univers de Google ? Elle apparaît dans l’exploitation du programme de liens sponsorisés AdWords qui rémunère les annonceurs au coût par clic ou CPC (« l’annonceur paie uniquement lorsque les utilisateurs cliquent sur son annonce »). Dans la déclinaison AdSense, Google rétribue les services en ligne qui hébergent des listings de liens sponsorisés toujours en fonction du nombre de clics constatés (CPC).

Liste de pratiques prohibées

Des dérives ont été détectées avec le cas de services en ligne concurrents qui cliquent abusivement sur les annonces de son rival pour faire exploser le budget « publicité » accordé au programme AdWords. Ou encore des escrocs en ligne qui abusent du volet AdSense en montant des pages Web factices bourrées d’annonces sous forme de liens sponsorisés. Ils peuvent ainsi percevoir de la part de Google une partie de la somme payée par les annonceurs.

Google stipule clairement les limites à ne pas dépasser. Dans la partie  » Clics et impressions interdits » du règlement AdSense, il est stipulé que  » toute méthode permettant de générer artificiellement des clics ou des impressions est interdite ». S’ensuit une longue liste de pratiques prohibées : les clics manuels répétés, les impressions manuelles répétées, les incitations à cliquer, les incitations à générer des impressions, l’utilisation de robots, les outils de génération automatique de clics ou d’impressions comme les programmes de clic rémunéré, surf rémunéré, visionneuse automatique (auto-surf) et échange de clics ou tout autre logiciel de détournement des clics ou des impressions.


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