L’IGN prépare un Google Earth à la française pour l’été prochain

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L’Institut géographique national réalise un géoportail pour naviguer sur la France entière en 2D. Avec en bonus une meilleure résolution.

Un Google Earth à la française. L’Institut géographique national (IGN) vient d’annoncer son intention de lancer dans le courant de l’été prochain un géoportail qui offrira aux internautes « une navigation sur la France entière, en 2D, avec une résolution de 50 centimètres », précise le communiqué.

« C’est l’équivalent de la résolution des meilleures images de Google Earth », précise Patrick Leboeuf, coordinateur du projet. Mais alors que l’outil de Google réserve cette qualité à quelques zones du territoire français (20 % selon l’IGN), le projet de géoportail consacrera cette qualité « à l’ensemble du territoire ». Soit la France métropolitaine, la Corse et les départements d’outre mer.

Le service de ce géoportail sera constitué de 400 000 clichés aériens renouvelés tous les 5 ans ainsi que de 3 688 cartes de randonnées à trois échelles différentes (de 250 à 2 500 mètres sur le terrain pour 1 centimètre sur la carte). De quoi s’amuser à survoler son domicile, sa prochaine location de vacances ou les lieux prestigieux du territoire.

Géolocalisation et données thématiques au programme

Des services de géolocalisation (trouver un restaurant, un hôtel, un hôpital, la Poste…) devraient naturellement s’ajouter à la navigation géographique. Tout comme la localisation d’espèces végétales, de sites historiques ou de parcs régionaux par exemple.

Mais le géoportail ira plus loin. En mettant en ligne le référentiel à grande échelle (RGE) de l’IGN, constitué de quatre grandes bases de données (orthophotographiques, topographiques, parcellaires et d’adresses), les clients de l’Institut pourront enrichir ces données brutes publiques (les photos aériennes) d’éléments thématiques. Routes, cours d’eau, relief, hydrographie…tous ses paramètres pourront être superposés aux photos des terrains.

D’autres données thématiques pourront venir enrichir la base selon les partenariats passés (par exemple les 550 000 planches du cadastre gérées par la Direction Générale des Impôts) et dont la disponibilité publique gratuite sera laissée au choix du fournisseur.

La 3D pour 2007

Le géoportail se voudra ouvert. Collectivités, associations ou simple citoyen pourront mettre en ligne leurs propres services : plan de la balade à cheval, foyers d’orchidées sauvages, photos de spots de vol libre… Le service sera cependant modéré avec un accès bien identifié. Et probablement payant même si le modèle économique n’est pas encore arrêté.

Dans l’immédiat, le service de survol de la France en 2D devrait être lancé dans le courant de l’été. Un simple navigateur suffira. Ensuite, l’IGN développera l’aspect 3D du service qui sera alors pleinement opérationnel en 2007. Quant à la fréquentation attendue du site, c’est encore l’inconnue. « Nous maîtrisons bien les usages professionnels mais pas ceux du grand public », prévient Patrick Leboeuf. C’est d’ailleurs l’arrivée de Google Earth qui a « aiguillonné » l’IGN sur le développement de services destinés aux internautes lambda.

D’où le développement en deux temps du service avec un passage vers la 3D l’année prochaine. Pour l’heure, l’IGN a dimensionné sa bande passante pour supporter jusqu’à 500 000 visiteurs uniques par mois. Bref, Google Earth devra prochainement compter sur un nouveau concurrent.