L’iMac est mort, vive l’eMac !

Mobilité

Digne successeur de l’iMac Classique, l’eMac vient d’être mis à jour à un prix très raisonnable. Ses défauts initiaux semblent avoir été corrigés au fil du temps et au-delà du monde de l’enseignement, la machine devrait intéresser tant le grand public que l’entreprise.

Pas assez de mémoire vive ! C’est bien le seul reproche valable qu’on peut faire aux nouveaux eMac mis à jour ce mardi 7 mai par Apple. Avec 128 Mo sur les deux premiers modèles, 256 Mo sur le milieu de gamme et 1 Go sur le haut de gamme, la Pomme s’avère un peu mesquine. Si elle avait étalé ses mémoires de 128 à 512 Mo sur les trois premiers modèles, avec un palier à 256, l’offre aurait pu être qualifiée de parfaite. Certains pourront être en désaccord : 128 Mo sont largement suffisants pour mettre un pied dans le monde Mac. Le nouvel eMac est en effet essentiellement destiné à ceux-là mêmes qui veulent commencer à tâter des produits d’Apple. Pour un client déjà habitué à Apple toutefois, il faudra ajouter un peu de mémoire vive ou passer directement au haut de gamme, dénommé Superdrive+. Pour le reste, rien à redire pour les tâches qui peuvent être réalisées par ce type de machine : essentiellement l’accession au concept de style de vie numérique. Le processeur cadencé à 800 MHz et 1 GHz (non doté de mémoire cache N3, plutôt dévolue aux machines professionnelles) s’avère bien proportionné, soutenu par un bus système à 133 MHz. Côté stockage, le disque dur, dont la capacité va de 40 à 80 Go, est taillé pour les activités numériques actuelles. Il est secondé par un lecteur optique combo sur le modèle tournant à 1 GHz de milieu de gamme, un Superdrive (graveur de DVD et de CD) sur les deux machines les plus chères et par un lecteur de CD-Rom sur l’entrée de gamme à 800 MHz. La carte graphique ATI Radeon 7500 dotée de 32 Mo de mémoire vive (DDR) équipe les quatre modèles de la gamme présentés sur l’AppleStore. L’eMac est de plus équipé de l’ensemble des ports actuellement utilisés sur les machines du constructeur : FireWire (deux ports), USB (cinq ports dont deux sur le clavier), Ethernet 10/100 Base-T, modem 56K V.92, entrée audio, microphone intégré, amplificateur numérique de 16 watts intégré, sortie casque, port Mini-VGA et support de sortie S-Vidéo et vidéo composite. Sur les deux technologies sans fil actuellement introduites par Apple dans ses lignes de machines, seul l’Airport Extreme a été intégré sur l’eMac. Pas de Bluetooth pour le moment. Enfin, l’écran 17 pouces se présente en fait comme la taille idéale sur ce type de machine. Les défauts initiaux de l’ordinateur paraissent avoir été gommés (voir édition du 25 février 2003).

Et il se pourrait fort qu’après le retentissement provoqué par le lancement de son service de musique en ligne, l’eMac se présente, aux yeux de ceux qui veulent donner un galop d’essai aux solutions d’Apple, comme un véritable mulet. En effet, son prix, qui s’étale de 990 à 2 067 euros, en fait une bonne affaire pour la qualité des machines proposées. On distingue déjà dans la structuration de cette gamme à quels publics elle s’adresse : l’entrée de gamme, peu chère et dotée d’un lecteur de CD-Rom, est ainsi plutôt destinée au marché de l’éducation comme à l’origine (voir édition du 29 avril 2002). La machine « combo », tarifée à 1 195 euros, pourrait parfaitement prendre pied dans le milieu de l’entreprise, même s’il paraît nécessaire de lui adjoindre 128 à 256 Mo de mémoire supplémentaire. Enfin les deux machines au sommet de l’offre, à 1 554 et 2 067 euros, sont clairement tournées vers le grand public. L’eMac a été proposé à ce marché en juin 2002 (voir édition du 5 juin 2002). On note avec cette machine l’introduction d’un nouveau clavier ainsi que d’une nouvelle souris. La différence notable au niveau du clavier tient dans la disposition des ports USB, situés en face arrière. Cette position leur permet notamment d’être moins fragiles que lorsqu’ils étaient positionnés sur les côtés du clavier. Au final, l’eMac se présente comme le véritable remplaçant de l’iMac dit « classique », disparu définitivement du catalogue Apple il y a peu, mais dont la conception innovante garde toujours quelque chose à apporter au marché, quelque six années après son apparition.