Lindows de nouveau attaqué en justice par Microsoft

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Bien qu’un juge américain ait déjà donné tort à Microsoft, ce dernier récidive et attaque de nouveau la société Lindows.com au prétexte que son système d’exploitation éponyme peut prêter à confusion avec Windows.

Microsoft a décidé de retourner devant la justice pour contester une précédente décision permettant à l’éditeur de système d’exploitation Lindows.com de continuer à faire du commerce en utilisant un nom très proche du Windows du géant de Redmond. Ce dernier a demandé au juge John Coughenour de renverser sa décision du mois de mars, dans laquelle il repoussait l’argument de Microsoft disant que Lindows.com cherchait délibérément à jeter la confusion dans l’esprit des consommateurs, en annonçant la prochaine mise sur le marché d’un système capable de faire fonctionner à la fois des logiciels Windows et Linux (voir édition du 20 mars 2002). Dans cette décision, le juge Coughenour disait même qu’il se demandait s’il était pertinent que Windows soit protégé par le droit des marques, sachant que l’US patent and trademark Office lui en a refusé l’exclusivité à plusieurs reprises.

Il écrivait à ce moment là : Bien que Lindows ait certainement pris sciemment la décision de jouer avec le feu en choisissant un nom de société et de produit qui ne diffère que d’une lettre de celui du logiciel du leader mondial, on pourrait facilement constater qu’en 1983, Microsoft a pris une décision aussi risquée en utilisant pour son produit un terme communément utilisé dans le secteur pour désigner les capacités de fenêtrage d’une interface graphique ».

Malgré cela, Microsoft revient à la charge, arguant du fait que la Cour s’est trompé de combat en se focalisant uniquement sur une fonction du système d’exploitation plutôt que sur le système lui-même. Du coup, l’affaire devrait surtout s’articuler autour d’un sujet principal, c’est-à-dire déterminer si Windows est un terme générique ou descriptif. Dans le même temps, Microsoft cherchera de nouveau a empêcher Lindows d’utiliser son nom. Selon Microsoft, la Cour a fait une « erreur fondamentale de compréhension du terme ‘générique’ quand elle a conclu que le terme Windows n’était pas protégé par le droit des marques ».

Traduit et adapté d’un article paru sur