LinkedIn : des femmes trop belles pour être ingénieurs ?

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LinkedIn a censuré les publicités de Toptal, une plateforme d’ingénieurs prestataires qui utilisait des photos de femmes jugées trop provocantes. Problème, certaines de ces femmes étaient vraiment ingénieurs Web.

LinkedIn pourrait avoir fait preuve de sexisme en censurant les publicités de Toptal, qui utilise des photos de femmes dans ses campagnes de recrutement.

L’affaire a débuté la semaine dernière. Elle est relayée par le DailyDot.

Le réseau social professionnel LinkedIn aurait fait un peu trop de zèle en supprimant des publicités utilisant l’image de la femme.

L’entreprise qui s’est vu retirer ses publicités, c’est Toptal.

Il s’agit d’une plateforme de prestation de services américaine qui recrute des ingénieurs Web partout dans le monde pour les mettre en relation avec des entreprises.

Cette société a récemment lancé une campagne de recrutement qui s’est notamment traduite par la diffusion de publicités sur le réseau LinkedIn.

Problème, ces publicités utilisent l’image d’hommes et de femmes, et dans ce dernier cas, la gente féminine aurait eu l’air trop aguichante pour représenter fidèlement la population féminine des développeurs Web.

Suivant les réclamations de ses utilisateurs, LinkedIn a décidé de censurer l’ensemble des publicités de Toptal et de suspendre le compte de l’entreprise en prenant pour exemple la photographie de Florencia Antara, jugée trop séduisante pour être développeuse.

Une décision sexiste selon le P-DG de Toptal, Taso Du Val, qui s’est exprimé dans un texte intitulé « Pour Défendre les Femmes Ingénieurs » sur le blog de son entreprise.

« Aujourd’hui a été une journée décevante pour Toptal. Nous avons constaté un sexisme extrême au sein de la communauté high-tech, de la part d’un leader de cette industrie et d’un partenaire publicitaire avec lequel nous travaillons beaucoup: LinkedIn. »

En rappelant au passage que Florencia Antara est bien développeuse Web et membre du réseau de l’entreprise, Du Val a justifié l’emploi de telles photos.

« Nous avons pris des photos extrêmement professionnelles d’hommes et de femmes qui font partie du réseau Toptal et nous avons fait en sorte qu’ils aient l’air sûrs d’eux, bien habillés et heureux ».

A la suite de cette déclaration, la communauté professionnelle de LinkedIn et des développeurs Web s’est lancée dans un conflit opposant les défenseurs de la femme et les opposants au spam.

Ces derniers ont d’ailleurs plusieurs fois relevé des incohérences dans les propos de Taso Du Val.

Premièrement, certaines des photos employées par les publicités (notamment des photos de femmes) proviennent de stocks en ligne payants. Ainsi sur les publicités pouvait-on apercevoir l’actrice américaine Amanda Schull, loin d’être développeuse Web.

Secondement, la tournure du message publicitaire accompagnant les photographies (voir ci-dessous) est jugée très racoleuse.

Dans tous les cas, cette affaire a certainement fait parler de Toptal qui a depuis pu récupérer son compte sur LinkedIn.

Le réseau s’est ainsi rétracté, dimanche dernier, en annonçant le redéploiement des publicités de l’entreprise et en s’excusant d’une erreur de jugement.

Pour faire bonne figure, LinkedIn a toutefois rappelé que la procédure était des plus normales et employée le temps de vérifier l’identité de l’annonceur et la véracité des plaintes posées par les utilisateurs du réseau social professionnel.

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La photographie controversée de la développeuse Web Florencia Antara et la publicité qui utilisait son image sur LinkedIn.

——–Quiz———-

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Crédit photo : Toptal / Florencia Antara

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