L’Internet mobile au prix de l’insécurité

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L’accès aux réseaux intranet depuis les téléphones mobiles pose des problèmes de sécurité importants auxquels la plupart des entreprises ne sont pas préparées.

Dans quatre ans, 95% des terminaux mobiles commercialisés seront compatibles avec le protocole WAP (wireless application protocol), selon les chiffres du cabinet du Gartner Group. Le WAP permettra d’utiliser sur son téléphone portable une large gamme de services Internet et facilitera l’accès distant aux informations d’un réseau intranet ou à la messagerie d’une entreprise. Problème, cette ouverture massive à l’intranet depuis les mobiles s’accompagnera d’un cortège de menaces sur le plan de la sécurité, « plus importantes que celles qui ont causé l’émergence des pare-feux », si l’on en croit Ken Dulanay qui s’exprimait lors d’une conférence Gartner Symposium ce mardi 2 novembre à Cannes.

Qu’il s’agisse d’assistant numérique relié au Net ou d’un téléphone mobile envoyant un e-mail, les différents appareils peuvent faire transiter des informations sensibles dans un environnement n’offrant aucune sécurité ou presque. Le consultant Nigel Deighton estime que les entreprises qui souhaitent intégrer les téléphones mobiles dans leur réseau devraient auparavant tester les services et s’assurer qu’elles maîtrisent bien tous les aspects de cette technologie.

Même son de cloche avec Bluetooth, standard qui permettra bientôt de communiquer par onde radio sur de courtes distances. En 2004, les constructeurs devraient l’intégrer dans 75% des appareils sur le marché du sans fil. « Le vrai danger avec Bluetooth est que vous pouvez marcher dans la rue et attraper un virus sans vous en rendre compte », indique Nigel Deighton. Aucun produit Bluetooth n’est attendu avant l’année prochaine et les problèmes de sécurité sont encore en cours d’évaluation.

Une technologie susceptible de protéger les réseaux d’entreprises sera l’introduction de pare-feux pour appareils de poche. IBM et la société Extend Systems ont déjà une première génération de produits, mais il faudra attendre jusqu’à deux ans avant que leur normalisation ne devienne réalité.