Linux 3.13 se rapproche du data center

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Supporté amélioré des Xeon Phi, refonte de la couche de stockage et nouveau système de filtrage des paquets réseau sont quelques-unes des avancées du noyau Linux 3.13.

Meilleure gestion de la fréquence de fonctionnement des processeurs, performances rehaussées pour le système de fichiers EXT4, optimisation du pilote graphique open source dédié aux GPU AMD Radeon : les avancées du noyau Linux 3.12, introduit en novembre dernier, concernaient essentiellement le monde desktop.

La version 3.13, qui vient de faire son entrée, touche plus sensiblement à l’univers du data center. De nettes améliorations sont recensées au niveau de la couche de stockage du kernel, qui permettra de gérer un plus grand nombre d’entrées/sorties par seconde (IOPS).

Jusqu’alors, le système utilisé par Linux supportait un débit maximal d’environ 800 000 IOPS. Une capacité qui pourrait devenir insuffisante avec l’arrivée prochaine de disques flash en technologie NVM-Express ou PCI-Express sans pont SATA. Selon la configuration utilisée, le noyau devrait dorénavant pouvoir repousser la limite à plusieurs millions d’IOPS, en les répartissant plus efficacement entre les différents coeurs d’un processeur, grâce à l’intégration de blk-mq (« multi-queue block layer »).

L’autre secteur où Linux progresse, c’est la gestion de l’énergie, avec la technologie Intel RAPL (« Running Average Power Limit »).
Associée au Power Capping Framework, celle-ci permet de limiter à une valeur donnée la consommation d’une serveur et de l’ensemble de ses périphériques. Le noyau se charge en l’occurrence d’allouer dynamiquement les ressources à chaque composant. Un élément très intéressant à l’échelle du data center, mais qui requiert un processeur Intel de dernière génération.

Linux 3.13 bénéficie aussi d’un nouveau système de filtrage de paquets réseau : nftables, qui remplace iptables en assurant une compatibilité intégrale, mais surtout en éliminant certaines limites de son prédécesseur. S’appuyant sur du code utilisateur compilé à la volée par le kernel, il autorise par exemple des mises à jour de fonctionnalités et règles sans avoir à recompiler le module associé au noyau.

Autre nouveauté, la prise en charge de l’architecture processeur Intel MIC (« Many Integrated Core »), conçue pour rassembler des coeurs x86 au sein d’un même ensemble. Comme l’explique Silicon.fr, cette offre s’illustre actuellement à travers les cartes accélératrices Xeon Phi. A noter enfin que le noyau Linux est désormais capable de gérer des configurations x86 comprenant jusqu’à 8192 coeurs… contre « seulement » 4096 auparavant.

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Crédit photo : mitchii – Shutterstock.com

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