Linux gagne les administrations hispanophones

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Linux en Espagne, Linux au Pérou… Le modèle du logiciel libre tend à conquérir les administrations du monde entier qui, à travers l’accès au code et la distribution libre, n’y voit que des avantages. Si le premier d’entre eux est économique, il reste à vérifier que les économies réalisées au début du basculement d’environnement ne se transforment pas en gouffre financier en cours de route.

Linux gagne du terrain dans les administrations. Après avoir conquis certains services des administrations françaises et allemandes notamment, le logiciel libre débarque en Estremadure, une région plutôt pauvre d’Espagne proche du Portugal. Selon l’article du quotidien El Mundo, ce choix a été guidé par des raisons budgétaires. La distribution Debian est l’heureuse élue. D’autres régions de la péninsule ibérique pourraient suivre le mouvement.

Ce sont aussi des raisons budgétaires qui poussent le Pérou à basculer la plate-forme informatique de ses administrations de Windows à Linux. Outre les millions de dollars d’économie que comptent réaliser les administrations du pays, l’idée de pouvoir modifier et distribuer des programmes à sa guise est aussi un des arguments retenus.

Le vrai coût ne se calcule qu’à long terme

Economies immédiates, accès au code source et distribution libre, autant d’avantages pertinents qui poussent les services des Etats du monde entier à choisir le modèle du logiciel libre Linux. Mais si les deux derniers arguments restent vrais dans tous les cas, le premier peut se révéler trompeur. Face aux investissements nécessaires pour assurer le basculement de plate-forme, face aux développements internes et ajustements indispensables pour rendre fonctionnel le nouvel environnement, il est nécessaire de s’interroger précisément sur les investissements à effectuer et à vérifier, sur le long terme, que les économies réalisées en début d’opération ne seront pas englouties dans des opérations plus onéreuses que prévue à terme. Seul le temps et l’expérience nous diront si ces administrations ont eu raison de « changer de camp ».