Linxo lève 2 millions d’euros : ça bouge dans la « French FinTech »

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Des banques accompagnent le deuxième tour de table du Français Linxo, qui édite un service en ligne de gestion des finances personnelles.

Accroître ses efforts de communication auprès des particuliers dans le cadre de son développement sur le marché européen et renforcer ses équipes techniques pour envisager une déclinaison de son offre à destination des petites entreprises et des professions libérales : tels sont les principaux objectifs de Linxo après son deuxième tour de table.

L’entreprise officiellement constituée à Paris en avril 2010 par Hugues Pisapia et Bruno Van Haetsdaele (deux ingénieurs de Télécom Paris qui ont travaillé, pendant 8 ans chez Wimba, sur des solutions collaboratives d’apprentissage en ligne) avait annoncé, au printemps 2012, une première levée de fonds à hauteur de 530 000 euros.

Aujourd’hui basée à Aix-en-Provence, elle quadruple la mise (2 millions d’euros), avec la participation d’un actionnaire historique : le Crédit Mutuel Arkéa. Une autre banque arrive au capital dans la lignée de sa politique d’open innovation : le Crédit Agricole, via son fonds d’innovation et de recherche FIRECA.

Membre fondateur de l’association FinTech France aux côtés de 35 autres start-up qui se sont donné pour objectif de représenter le secteur auprès des pouvoirs publics, Linxo revendique « plus de 700 000 utilisateurs » pour ses services d’agrégation bancaire*.

Plus d’une centaine de sites d’établissements financiers sont connectés à cette plate-forme qui permet de centraliser non seulement des comptes, mais aussi l’épargne – le tout se consultant, pour des raisons de sécurité, en lecture seule : pas de virement possible directement depuis l’interface de Linxo.

Agrégez-les tous

Côté utilisateur, on bénéficie d’un suivi des opérations, d’une représentation graphique du budget, des dépenses et de la capacité d’épargne, de notifications (réception du salaire, risque de découvert…), mais aussi d’une catégorisation automatique des transactions selon les postes budgétaires.

L’algorithme prévisionnel permettant d’anticiper l’évolution du solde d’un compte est réservé à la version premium, accessible pour 29,99 euros TTC par an ou 3,59 euros par mois. Autres avantages par rapport à la version gratuite : la possibilité de personnaliser les catégories de dépenses, des exports au format Money/Quicken (OFX, QIF), un historique illimité (6 mois sinon)… et l’absence de publicité.

Petite précision technique : si certaines banques commencent à mettre en place des API pour l’interfaçage avec les comptes, la majorité ne proposent pas encore de protocole standard. Dans ce cas, Linxo utilise l’accès client et automatise les actions que ferait une personne en se connectant au site de sa banque. Quant aux données, elles sont stockées en Irlande, sur des serveurs Amazon Web Services.

La technologie Linxo peut aussi être exploitée en marque blanche par les banques, sous licence logicielle. C’est le cas chez Fortuneo, la banque en ligne du Crédit Mutuel Arkéa.

* Des services accessibles par le biais d’une interface Web, ainsi que sur mobile, pour les terminaux Android, iOS, Windows Phone et BlackBerry (via la couche de compatibilité Android). L’Apple Watch est aussi sur la liste.

Crédit photo : Creativa Images – Shutterstock.com

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