L’iPhone 3G déjà testé aux Etats-Unis

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La 3G est appréciée mais les imperfections persistent. Trois journalistes américains livrent leurs premières impressions.

Avec l’arrivée imminente de l’iPhone 3G (le 11 juillet aux Etats-Unis, le 17 en France), les fans d’Apple et de son smartphone sont impatients de découvrir et de profiter de ses nouvelles fonctionnalités.

Sur le papier, on sait que le nouveau modèle de la firme de Steve Job se distingue de l’original essentiellement par le support de la 3G, une batterie plus performante, un système GPS, un design plus fin et un prix drastiquement revu à la baisse. Mais dans les faits…

Trois journalistes américains ont eu la chance de prendre en main le téléphone d’Apple une quinzaine de jours avant sa sortie. Ils n’ont évidemment pas manqué de livrer leurs premières impressions. Résulats? Un bilan « globalement positif », pour paraphraser un célèbre homme politique français*, mais perfectible.

« Nouveau, plus rapide, moins cher » titre Walter Mossberg du Wall Street Journal. Le journaliste en titre chargé des tests matériels et logiciels apprécie particulièrement la vélocité de la 3G, « trois à cinq fois plus rapide« , qui tient ses promesses sur le réseau de l’opérateur américain AT&T. En revanche, pour un même usage, l’autonomie de la batterie est réduite : près de trois heures en moins par rapport à l’iPhone Edge (sur un totale de 7 ou 9 heures selon l’usage de la voix ou du Wi-Fi).

Seulement 3 villes couvertes en 3G

En conclusion, l’iPhone 3G est un bon produit mais il ne recommande pas aux utilisateurs du modèle précédent de se précipiter. « […] Si vous possédez déjà un iPhone, et pouvez utiliser le Wi-Fi pour l’échange de données, vous pouvez attendre et télécharger les mises à jour gratuites avant de décider si l’achat du nouveau matériel en vaut la peine. »

Edouard Baig, de USA Today pense que l’iPhone 3G s’approche de la perfection. Il regrette cependant l’absence de capture vidéo, de Bluetooth stéréo (d’autant que la restitution audio se voit améliorée), des fonctions de commande vocale et d’un clavier physique. Le plus dommageable restant, à ses yeux, l’impossibilité de lire des contenus en Flash, le support du format Windows Media Vidéo et des applications Java. Ainsi que ne pas pouvoir augmenter l’espace de stockage par une carte mémoire externe. Une liste de voeux que le journaliste espère voir réalisée pour la troisième génération de l’iPhone.

« Pour l’iPhone, la ‘nouveauté’ est relative. » David Pogue du New York Times est moins emballé que ses confrères. S’il reconnaît que la 3G constitue l’innovation principale et appréciée, il rappelle que « sur 16 Etats, seules trois villes sont couvertes [par le réseau haut débit mobile d’AT&T] et que 10 Etats n’ont pas de couverture du tout« . Une problématique qui ne se posera pas (trop) en France.

Quand au tarif de l’appareil, s’il est divisé par deux, c’est sans compter sur le coût de l’abonnement mensuel (70 dollars) ajouté aux 60 dollars de taxes et frais divers, plus 5 dollars par mois pour bénéficier des SMS. Sans oublier les 86 dollars de remplacement de la batterie à envisager tous les deux ans.

En conclusion, David Pogue rejoint l’avis de Walter Mossberg en soulignant que les nouveautés de l’iPhone 3G ne justifient pas le remplacement indispensable du modèle précédent.

* Georges Marchais, secrétaire général du Parti Communiste français de 1972 à 1994 (disparu le 16 novembre 1997) qui, en 1974, parlait du bilan « globalement positif » de l’URSS.

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