L’iPod Mini à coeur ouvert !

Mobilité

Si le petit baladeur de la Pomme était photographié sous tous les angles dès sa réception chez les premiers acheteurs, manquaient encore les photos de ses entrailles et l’analyse de ses fonctionnalités cachées. C’est chose faite depuis ce week-end !

Il n’aura pas fallu bien longtemps avant de savoir ce que cachent les 104 grammes de l’iPod Mini ! A peine reçu dans ses foyers d’accueil (voir édition du 20 février 2004), le petit baladeur MP3 de la Pomme s’est vu démonté de fond en comble. Et ses entrailles étaient exposées sur la toile peu après ! Les opérations de dissection n’ont pas manqué : les sites iPodlounge et iPoding rapportent chacun de leur côté l’opération. Deux galeries de photos sont ainsi disponibles. L’opération a permis à leurs auteurs de décrire par le menu ce que recèle le nouveau lecteur. Ainsi, un des utilisateur ayant ouvert l’un d’entre eux, Greg K?nig, un spécialiste du traitement de surfaces métalliques, s’émerveille-t-il devant la qualité du fini du boîtier, composé d’aluminium anodisé 6061-T6 (voir encadré). Parmi les différents composants électroniques répertoriés, on trouve une interface Firewire provenant de chez Texas Instruments, 32 Mo de mémoire SDRAM provenant de Samsung et un composant de gestion de l’énergie, issu de Philips. Dans l’ensemble, des composants similaires à ceux déjà trouvés dans l’iPod originel (voir édition du 26 octobre 2001). Un élément sera apprécié sûrement des utilisateurs : la batterie du baladeur est composée de Li-ion (Lithium ion). Quelques témoignages soulignent déjà son autonomie. Si Apple indique bien 8 heures d’utilisation sur son site, un des premiers utilisateurs rapporte un fonctionnement continu de près de 10 heures.

Compatible WMA

Deux composants ont plus particulièrement attiré l’attention : d’une part le disque dur de l’appareil. Il s’agit bien d’un Microdrive d’Hitachi d’une capacité de 4 Go (voir édition du 22 janvier 2004). Si un témoignage souligne son incompatibilité avec d’autres périphériques comme un appareil photo Canon, un autre assure que le Microdrive peut être lu par un lecteur de carte USB. « Je peux effacer les partitions et les reformater », assure ainsi Estecado sur iPodlounge. La réponse à la mystérieuse compatibilité de ce volume réside sans doute dans le format de système de fichier utilisé par les périphériques : c’est le format Fat32 qui serait utilisé sur l’iPod Mini. Si ces informations se confirment, l’iPod Mini pourrait faire l’objet d’un véritable second marché destiné à modifier sa capacité (il existe des modèles de Microdrive à 1 Go) ou à en extraire le volume de 4 Go pour en détourner son usage.

Enfin, le démontage de l’iPod Mini a permis d’en savoir plus sur le processeur utilisé : il s’agit d’un système (SoC ? system on a chip) Portal Player PP5020 qui gère directement les interfaces USB 2.0 et Firewire. Le plus intéressant réside toutefois dans les formats supportés : MP3, AAC et ACELP.NET principalement. Ce dernier n’est autre que le format utilisé par Audible pour ses livres audio (notons au passage qu’un utilisateur a été capable d’utiliser l’un des micros permettant d’enregistrer des sons sur l’iPod). Mais le processeur peut faire bien d’autres choses : lire les fichiers WMA, JPEG, MJPEG, TV-out et s/P-DIF, ainsi que le décrit Portable Player sur son site. Ces derniers formats ne sont pas utilisés actuellement par Apple, ce qui laisse la porte ouverte aux attentes des aficionados, notamment en ce qui concerne la compatibilité de l’appareil avec les services utilisant le format WMA (voir édition du 3 février 2004). Une chose est sûre : la dissection de l’appareil laisse présager des évolutions potentielles d’importance. Et l’une d’entre elles concerne la gestion de photos numériques, l’iPod pouvant servir à décharger un appareil photo et à présenter les images sur un écran. Ces dissections soulignent surtout que le baladeur d’Apple porte toujours bien son nom de coquille vide à remplir à volonté. L’avenir dira si l’appareil n’est pour le moment qu’à moitié vide ou au contraire à moitié plein.