Live streaming : Plussh boucle une levée de fonds teintée de crowdfunding

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La start-up montpelliéraine, qui propose des solutions BtoB sur mesure pour réaliser du direct vidéo, lève 1,1 million d’euros, dont une partie sur SmartAngels.

“ Pourquoi faire cadeau de votre contenu à Facebook, à Twitter ou à Google ? ”

Cette question, Dimitri Moulins la pose dans la vidéo de pitch que la start-up Plussh, dont il est président-cofondateur, a publiée sur la plate-forme SmartAngels dans le cadre d’une opération de financement participatif.

La notion de propriété des données – et leur hébergement dans l’Union européenne – est au cœur  du discours de l’ancien journaliste (RTL, Le Parisien), qui a aussi travaillé dans la gestion de crise pour l’industrie nucléaire française.

Dans le cas de Plussh, elle s’applique au live streaming.

Entre banques et crowdfunding

Initialement porté par l’agence de presse Multilive, le projet s’était véritablement concrétisé en octobre 2015 avec la création de l’entreprise, alors hébergée au sein du Business Innovation Center de Montpellier.

Ayant reçu, dans ce cadre, le soutien financier de la société Matooma (IoT), Plussh avait commencé à évoquer, quelques mois plus tard, son ambition de boucler une levée de fonds de plus d’un million d’euros.

Objectif atteint, à 1,1 million d’euros en l’occurrence, avec la participation d’Allianz Crowdfunding Fund I. Le fonds monté par le groupe d’assurance et géré par Idinvest Partners a co-investi aux côtés de ses clients particuliers, sur SmartAngels.

Le tour de table est emmené par Société financière du Languedoc-Roussillon, filiale de capital-investissement des caisses régionales Languedoc et Sud Méditerranée du Crédit Agricole.

Les relations avec le groupe bancaire ne s’arrêtent pas là : il a aussi sélectionné Plussh pour rejoindre, fin 2017, l’une des antennes du Village by CA, en post-incubation.

Autres sociétés du secteur à mettre leurs billes dans Plussh : Société Générale et Banque Populaire du Sud.

Fondateur d’OpenCube, une entreprise de vidéo professionnelle revendue en 2010 au groupe EVS spécialisé dans la retransmission en direct d’événement sportifs, Benoît Février est également dans la boucle. Il prend, pour l’occasion, la direction opérationnelle de Plussh.

D’incubation en accélération

Avec son offre commercialisée sur le modèle freemium* et intégrable à des applications tierces le biais d’une API, la start-up vise les 500 000 euros de chiffre d’affaires cette année et compte dépasser les 2 millions en 2018.

Passée par le Mobile World Congress, le CES de Las Vegas, le Gitex de Dubaï ou encore le Web Summit de Lisbonne sous la bannière French Tech, elle a aussi participé à la saison 5 de l’accélérateur Orange Fab France.

La Poste en a par ailleurs fait l’un des membres de son écosystème constitué sous le prisme de l’IoT, tandis que SFR l’a sélectionnée pour la 5e édition de son programme de soutien Start’up SFR Innovation.

La démarche d’internalisation de la R&D que prône les trois cofondateurs (Dimitri Moulins ; Laurent Damiron passé par Europe 1 et RMC ; Thibault Wasiolek, ex-France Info et France Inter) se traduit par le recrutement – en cours – d’un ingénieur système et réseaux.

* La version gratuite permet de diffuser des vidéos publiques. Pour 25 euros HT par mois, l’édition Premium ajoute la privatisation des vidéos, ainsi que l’intégration de logo et le téléchargement en replay. La mouture Pro (à partir de 250 euros HT par mois) dispose notamment d’un outil d’analyse et d’une app de régie vidéo. Il existe aussi une version Eye (2 000 euros HT + 40 euros HT par mois) qui a vocation à être intégrée sur des objets connectés (drones, robots).

Crédit photo : Plussh


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