L’offshore se généralise

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Pour les SSII, le recours à de la main-d’oeuvre étrangère meilleure marché – ou offshore – se développe à vitesse grand V, et ce afin de rester compétitives face aux SSII de ces pays.

L’avenir des grandes sociétés de services informatiques se joue en Inde. Les principales SSII ? IBM Global Services, CSC, EDS ou Cap Gemini ErnstYoung (CGEY)? ? sont toutes en train de renforcer les effectifs de leur filiale indienne, nous apprend le cabinet d’études Datamonitor. CGEY va ainsi porter le nombre de ses salariés indiens de 600 actuellement à plus de 1 500 d’ici à la fin de l’année  EDS a un objectif de 5 000 collaborateurs indiens à l’horizon 2004 contre 900 aujourd’hui et CSC prévoit dans les deux ans à venir de créer deux nouveaux centres de développement en Inde, entraînant le recrutement de 1 400 nouveaux ingénieurs, lesquels viendront s’ajouter aux 700 actuels.

Quant à IBM Global Services, il s’est fixé l’objectif de constituer une équipe de 10 000 informaticiens indiens d’ici fin 2003. Il en compte 4 700 aujourd’hui. La raison de cette délocalisation massive et accélérée est évidemment de bénéficier d’une main-d’oeuvre qualifiée meilleure marché qu’en Europe ou aux Etats-Unis, permettant à ces SSII de rester compétitives, notamment face aux concurrents établis en Inde. L’un d’eux, Infosys Technologies, a affiché lors du trimestre clos fin décembre 2002 une croissance de 45 % et a dégagé une marge nette de 26 %. A titre de comparaison, EDS, pour cette même période, a vu son chiffre d’affaires régresser de 5,1 %, dégageant une marge nette de 6,5 %. Le problème est évidemment l’impact à terme de cette pratique sur le marché de l’emploi high-tech, en Europe et aux Etats-Unis.