Logiciels : harmonie Hollande-Sarkozy sur le libre, divergence sur les brevets

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Le Conseil national du logiciel libre a interrogé Nicolas Sarkozy et François Hollande sur leurs propositions en faveur des logiciels libres et open source. S’ils se rejoignent sur beaucoup de points, les candidats s’opposent radicalement sur les brevets logiciels.

Brevetabilité des logiciels

Si les deux favoris des sondages considèrent le logiciel libre comme « un axe stratégique de développement« , ils s’opposent sur la problématique sensible des brevets logiciels.

Opposé à cette brevetabilité, le candidat socialiste a déclaré « veiller à ce que la mise en œuvre du brevet communautaire ne soit pas l’occasion de légitimer les brevets sur les logiciels, les méthodes mathématiques et les méthodes commerciales« .

À l’inverse, M. Sarkozy s’est déclaré favorable aux brevets logiciels. À ses yeux, ces brevets nécessaires à la protection de la propriété intellectuelle participent à la réussite de grands éditeurs de logiciels d’entreprise tels que SAP.

Or, d’après le CNLL, les brevets logiciels « sont facteurs de risque juridique, en particulier pour les PME innovantes, et renforcent la domination d’un petit nombre d’acteurs en position dominante« .

Le Conseil partage, en revanche, la position exprimée par M. Hollande, selon laquelle « les brevets, qui sont légitimes dans le cadre de l’économie matérielle, ne doivent pas être transposés à l’économie immatérielle, en particulier aux algorithmes et aux méthodes d’affaires« .

Éducation

Les divergences de vues entre MM. Sarkozy et Hollande existent également sur la question de l’utilisation du logiciel libre à l’école.

Si Nicolas Sarkozy est « plutôt favorable à une place plus grande du logiciel libre dans l’éducation« , à la fois pour maîtriser la dépense publique et réduire la fracture numérique, il n’en fait pas « une priorité ».

À l’inverse, pour François Hollande l’utilisation du libre par les étudiants est stratégique.

« L‘éducation ne devra donc pas seulement faire des élèves des ‘consommateurs’ de l’informatique, mais aussi des ‘créateurs’ qui sauront décoder et surtout ‘coder’ cet univers« , a-t-il insisté.

(Lire la fin de l’article page 3 : la neutralité du Net )

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