Lutte anti-spam : Avec SpamWars, Wraptor cherche un effet boule de neige

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L’éditeur français propose une version grand public et gratuite de sa solution pro anti-spam, qui s’appuie sur les technologies d’authentification pour filtrer.

SpamFighter, SpamPal, PopFile, Vade Retro… Les solutions anti-spam gratuites, indépendantes des suites logicielles de sécurité , sont légions pour le marché résidentiel. Mais la plupart d’entre elles s’appuient sur le principe des listes noires pour trier les courriels indésirables avant qu’ils ne s’affichent dans la fenêtre du client de messagerie. Une approche qui présente le désavantage de laisser passer les spams non encore « blacklistés ».

Avec la solution SpamWars, la société marseillaise Wraptor, spécialisée dans solutions d’intégration d’applications d’entreprises (EAI), aborde une autre approche. Celle de l’authentification de l’expéditeur. En pratique, lorsqu’un internaute envoit un courriel à un contact protégé par SpamWars, l’application lui demande de confirmer l’envoi du message en répondant à une question simple (via une page Web sur le site de SpamWars). Une opération qui, selon Wraptor, ne peut être effectuée par un robot « spammeur » et qui permet ainsi de valider l’intégrité de l’expéditeur (ou du moins son « humanité »).

Une fois l’authentification confirmée, l’expéditeur est automatiquement inscrit dans une liste blanche qui confirmera la validité de ses futurs e-mails lui évitant ainsi de reconfirmer ultérieurement ses envois. L’utilisateur peut également pré-remplir sa liste blanche (ce qui évitera de perturber les habitudes de ses contacts, notamment les abonnements aux mailing lists) et gérer expéditeurs et messages en attentes à travers une interface intuitive selon l’éditeur. SpamWars s’installe sur les clients de messageries traditionnels tels que Microsoft Outlook ou Mozilla Thunderbird.

Monter en puissance

Le principe d’authentification des expéditeurs pour lutter contre le spam n’est pas nouvelle. MailinBlack, une autre société marseillaise, l’applique depuis 2003 dans ses solutions. Créée en 1998, Wraptor se défend pourtant d’avoir voulu copier et, surtout, de vouloir concurrencer ses voisins.

« Notre solution s’installe sur le poste local et ne fonctionne pas en mode ASP comme le fait MailinBlack« , se défend un représentant commercial de Wraptor. « Et nous ne visons pas les grands groupes ,même si nous ne cachons pas notre volonté de monter en puissance. »

SpamWars est d’ailleurs dérivé de SpamWars Pro, une version professionnelle de la solution anti-spam commercialisée depuis octobre 2007 en direction des entreprises (avec un tarif de 20 euros par an et par poste). « A l’origine, nous avons développé SpamWars pour nos besoins internes à partir de notre moteur d’EAI en Java« , explique-t-on chez Wraptor, « une fois le produit fini, nous l’avons trouvé assez abouti pour le commercialiser. »

Un bénéfice de communication

Aujourd’hui, le lancement de la version gratuite de SpamWars dans le cadre d’une utilisation non commerciale s’inscrit dans une opération de communication. « Quand on voit le coût d’une campagne publicitaire, la visibilité apportée par SpamWars nous est bénéfique en terme de communication« , assure l’éditeur.

Annoncée jeudi 20 mars dernier, l’opération est encore trop récente pour pouvoir tirer un premier bilan. Néanmoins, Wraptor se félicite d’avoir déjà recueilli deux prospects professionnels suite aux premiers articles dans la presse.

« On espère que cela fera boule de neige« , ajoute notre interlocuteur. A condition que l’outil se révèle aussi efficace qu’annoncé. Sinon, la boule de neige pourrait se transformer en tempête désastreuse pour l’image de Wraptor.