Lutte antipiratage : Sony, Nintendo et EA prennent de la distance avec la SOPA

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Confrontés à la colère de leurs consommateurs et aux menaces d’Anonymous, trois piliers du secteur du jeu vidéo retournent leurs vestes sur le projet de loi anti-piratage SOPA, qui fait débat aux États-Unis.

La liste des soutiens au projet de loi SOPA du nom d’un projet de loi antipiratage aux Etats-Unis s’amenuise.

Trois importantes firmes de l’industrie des jeux vidéo – Sony, Nintendo et EA Games – ont fait retirer leurs noms de la page officielle des soutiens au texte examiné par la Chambre des Représentants.

Outre les prestigieux opposants à la loi, allant de Google et Microsoft à la fondation Wikimédia et Reporter Sans Frontières, les appels aux boycotts se multiplient contre les entreprises en faveur de la SOPA.

Face à la grogne, Sony, Nintendo et EA Games décident d’éviter de se mouiller, suivant ainsi l’exemple de GoDaddy.

Le bureau d’enregistrement des noms de domaine a été confronté à un exode revendiqué à 82 000 noms de domaines par les activistes opposés au projet de loi.

D’autant que le groupe de hacktivistes Anonymous aurait publié une vidéo sur YouTube menaçant Sony de signer « son arrêt de mort » s’il ne retire pas son soutien au texte.

On se souvient que les LulzSec, qui ont rejoint Anonymous depuis, avaient mis à bas le réseau PSN de Sony durant de longs mois au printemps.

Les pirates menacent aussi de s’en prendre à des personnalités ou des stars ayant mentionné leur soutien pour le projet de loi, incluant Justin Bieber, Lady Gaga, Kim Kardashian et Taylor Swift.

La SOPA (la Stop Online Piracy Act) et son équivalent au Sénat (Protect IP Act ou PIPA) prévoient que le gouvernement et les ayants droit américains pourront demander le blocage au niveau DNS d’un site, son bannissement par les institutions financières (façon WikiLeaks) et l’interdiction pour les annonceurs d’y acheter de la publicité, ainsi que diverses autres mesures répressives.

Le but est d’empêcher la situation où des sites hébergés en dehors des États-Unis peuvent violer impunément les lois sur la propriété intellectuelle, par exemple le piratage des œuvres artistiques ou la vente de produits contrefaits.

Les opposants à cette loi assurent de leur côté qu’elle remet en cause la stabilité du réseau, qu’elle sera détournée à des fins de censures, et surtout qu’elle donne trop de pouvoir aux ayants droit.

Les sites seraient poussés à fortement s’auto-censurer pour éviter tout risque.

Une major comme Universal est accusée d’avoir abusé de ses droits de lutte contre le piratage de ses œuvres pour censurer une publicité légale de MegaUpload.

Le débat fait encore rage, mais le projet de loi continue son chemin parlementaire, imperturbablement selon TechWeek Europe UK.

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