M. Paulin (Neuf Cegetel): ‘Club Internet, une belle opération financière et industrielle’

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Dans une interview, le directeur général de Neuf Cegetel revient sur l’impact
du rachat de Club Internet. Côté effectif et côté services aux abonnés.

Vnunet.fr : Sur le volet des services Internet, peut-on savoir quelles seront les prochaines grandes étapes liées au rapprochement entre Neuf Cegetel et Club Internet ?
Michel Paulin : Nous avons indiqué au marché que nous souhaitons fédérer notre offre autour de la marque unique Neuf en procédant à des migrations de clientèles (celles issues de Cegetel, d’AOL et de Club Internet) d’ici fin 2008. Néanmoins, nous essayons de réaliser ce projet opérationnel en évitant de déstabiliser nos clients. Nous allons les inciter dans le bon sens du terme à basculer sur les nouvelles offres que nous lancerons. Par exemple, en profitant de l’offre NeufBox et ses atouts (vidéo à la demande, media center?) sans avoir à changer d’adresse mail principal.

Vnunet.fr : Il faut donc s’attendre à ce que le service de télévision par ADSL de Club Internet, fondé sur la plate-forme IPTV de Microsoft, disparaisse?
Michel Paulin : Je n’ai pas dis cela. Aujourd’hui, les décisions sur les choix technologiques et éditoriaux concernant les services cibles de Neuf ne sont pas prises. Il est beaucoup trop tôt pour dire que la prochaine solution IPTV de Neuf Cegetel proviendra de tel fournisseur. Mais il est clair que l’offre va évoluer. A court terme, les clients de Club Internet n’ont pas à s’inquiéter. Nous avons déjà annoncé que nous proposerons davantage de chaînes sur la plate-forme technologique Microsoft. Après la migration de l’ensemble des clients, c’est un débat qu’il faudra trancher.

Vnunet.fr : Pendant cette phase de transition, comment comptez-vous atténuer l’effet « churn » (lorsque le client décide de se tourner vers une offre concurrente) ?
Michel Paulin : Nous n’avons pas communiqué le niveau de « churn » par marque. Mais celui de Neuf est l’un des plus bas du marché. Club Internet se situera dans la continuité de l’histoire de Cegetel et d’AOL. Pour le cas des deux derniers services, nous avions proposé à leurs clients dans un processus appelé de migration facilitée de découvrir les services Neuf de manière simplifiée à un coût modique. Nous allons appliquer le même modèle à Club Internet.

Vnunet.fr : A propos du prix du rachat de Club Internet (465 millions d’euros), l’acquisition n’est-elle pas chèrement payée ? Sachant que Neuf Cegetel a indiqué que le réseau télécoms de Club Internet était redondant par rapport au sien…
Michel Paulin : Non. Si vous regardez à quel prix nous avons acheté l’abonné d’une certaine façon, cela représente environ 550 euros. Ce qui est proche du standard observé aujourd’hui et du niveau constaté pour le cas d’AOL. Financièrement et industriellement, nous sommes convaincus que cette opération de croissance externe est créatrice de valeur pour l’ensemble du groupe.

Vnunet.fr : Si l’on regarde le chemin parcouru entre LDCOM (période 2002-2003), Neuf Telecom (2004-2005) et maintenant Neuf Cegetel, votre groupe aurait procédé à un total de 14 acquisitions. La prochaine cible, c’est Alice ?
Michel Paulin : (Rire) A ma connaissance, Telecom Italia France n’est pas à vendre. Mais nous avons toujours indiqué que notre priorité reste la croissance organique. Les résultats du premier trimestre 2007 prouvent que, dans des secteurs comme les entreprises et l’ADSL autour de la marque Neuf, nous sommes en forte croissance. Néanmoins, nous savons par expérience que les mécanismes de concentration ou d’acquisition sont nécessaires sur notre marché pour établir un éventail large de métiers et de produits. Depuis sept ans, vous comptez 14 acquisitions. Honnêtement, je ne les ai pas compté mais elles sont importantes pour compléter notre portefeuille métiers et nos activités. Il n’y pas de raison pour que ce modèle s’arrête.


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