Mac OS parmi les systèmes les plus sûrs du marché

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SCO, Tru64 et Mac OS sont les trois plates-formes en bas du hit-parade des attaques de pirates et de virus. Moins susceptible d’être attaqué, le système d’Apple est utilisé par certains entrepreneurs comme rempart. Une attitude en cours de généralisation ?

Le système le plus vulnérable aux attaques des hackers et aux morsures des virus, chevaux de Troie et autres vers malicieux ? Sans surprise, il s’agit de Windows, également le système d’exploitation le plus exposé car le plus répandu. Malgré les efforts de sécurisation de la plate-forme, Windows regroupe à lui seul 44 % des failles de sécurité enregistrées cette année, suivi par Linux avec 19 %. Les systèmes d’exploitation les plus sécurisés ? Dans l’ordre, SCO (0,5 % des vulnérabilités décelées), Mac OS et l’Unix Tru64 de Compaq. Et il n’y a pas que dans ces failles que ces systèmes se différencient : avec 57 977 attaques numériques, Windows s’octroie 54 % des attaques informatiques, suivi par Linux (30 %), BSD (6 %) et Solaris (5 %). Mac OS est loin derrière (0,05 %), même si Apple s’octroie entre 3 et 5 % de parts de marché. Dans les systèmes les plus répandus, seul Tru64 fait mieux avec 0,02 % des attaques. Pour comparaison, il faudrait que Mac OS souffre au moins de 1,7 % des attaques (34 fois plus qu’aujourd’hui) pour atteindre le même niveau que celui de Windows ! Même si c’est l’exposition due à la place prédominante du système de Microsoft qui augmente ses risques, la différence est à noter, d’autant plus que Mac OS s’avère la seconde plate-forme sur le marché des ordinateurs en termes de machines de bureau. Ces données de comparaison sont issues d’un rapport sur la sécurité des systèmes d’exploitation de la société de sécurité mi2g SIPS (Security Intelligence Products & Systems), s’appuyant sur une base de données répertoriant depuis 1995 les faits et gestes de 6 000 groupes de hackers. Tout y est référencé : nombre d’intrusions, d’attaques, virus… Mais il n’aura pas fallu autant de temps à certaines entreprises pour comprendre l’enjeu d’une utilisation de Mac OS.

Ainsi de Doug Humphrey, le patron multimillionnaire de quelques sociétés technologiques américaines comme Digex ou Cidera, une société de diffusion de contenu Internet par satellite. Un switcher (voir édition du 4 septembre 2002) pas comme les autres : il a décidé de son propre chef de passer au Mac à l’occasion d’une opération de restructuration de sa société. « Nous avons obligé tout le monde à passer au Mac pour ce qui est des machines de bureau. Le coût de support s’est effondré et les seules plaintes venaient de personnes qui ne pouvaient plus jouer sur leurs machines. Désolé, pas de jeu au bureau », a indiqué le chef d’entreprise au magazine Wired.

Il fait d’ailleurs aussi confiance au Mac sur son yacht, un ancien dragueur de mines de la Royal Navy, sur lequel il a l’habitude de passer un week-end sur deux. Et ce n’est pas parce qu’Humphrey est un aficionado du Mac : « Nous évitons le système d’exploitation Windows parce qu’il induit un risque important. Nous ne voulions pas avoir des virus qui mettent en péril les systèmes dont nous dépendons pour la navigation, la surveillance des moteurs et d’autres systèmes. Et puisque rien ne semble capable d’arrêter tous ces virus Windows, le meilleur moyen, c’est d’arrêter d’utiliser Windows ». Simple, logique, imparable. Pour le moment du moins. Humphrey pilote son entreprise comme il pilote son yacht, avec un Mac ! Une logique qui semble effleurer le raisonnement de quelques entreprises. Mais aucun tressaillement du marché n’est pour le moment ressenti. La généralisation du Mac n’y est pas encore à l’ordre du jour, même si la plate-forme d’Apple apparaît aujourd’hui comme l’une des plus sûres du marché.