Mailorama n’échappera pas aux plaintes, aux réprimandes politiques et au Canard

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Après le fiasco de l’opération « bus cash-back » de Mailorama, la menace de plaintes se précise. Martin Hirsch demande aux « zozos de Mailorama de s’excuser platement ».

Mailorama va rester longtemps empêtré dans le fiasco de son opération de distribution d’argent gratuite sur Paris. Les menaces de plaintes se précisent et le monde politique s’en mêle.

Selon Le Parisien, la préfecture de police recensait lundi soir onze dépôts de plaintes au civil à l’encontre de Mailorama liés aux débordements observés dans les rues de Paris.

Par ailleurs, parmi la dizaine de personnes interpellées lors des débordements, deux casseurs présumés, qui devaient être jugés lundi, seront finalement convoqués début 2010.

Certains membres du gouvernement ne veulent pas en rester là. Brice Hortefeux évoque un certain « errement » et cherche encore les recours possibles au niveau pénal ou civil.

Sur Europe 1, le ministre de l’Intérieur annonce aussi le dépôt d’un amendement pour renforcer les sanctions en cas de distribution d’argent sur la voie publique dans le cadre de l’examen de la loi d’Orientation et de rogrammation pour la performance de la Sécurité intérieure. L’Assemblée nationale étudiera le texte début 2010.

Martin Hirsch emprunte le ton de la compassion pour commenter l’affaire Mailorama. « J’éprouve du mépris pour ceux qui peuvent se faire de la pub sur le dos de la détresse des gens », apporte-t-il comme commentaire à l’AFP. Le Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté et à la Jeunesse demande aux « zozos [de Mailorama, ndlr] de « s’excuser platement » et « de ne plus jamais recommencer ».

En début de semaine, Jean-Marc Fedida, avocat de Mailorama (filiale du groupe Rentabiliweb), a réfuté toute responsabilité de son client dans les évènements (vidéo 1). « Ce n’est pas à Mailorama d’assurer le maintien de l’ordre dans les rues de Paris », clame le représentant juridique de la société. Tout en assurant que les procédures administratives auprès de la préfecture de police ont été réalisées « en toute transparence » (vidéo 2).

Rentabiliweb canardé
La nouvelle édition du Canard Enchaîné, livrée mercredi, devrait inclure une enquête sur le business de Rentabiliweb, maison-mère de Mailorama. Dans un article intitulé « Arnault, Messier, Madelin, Axa, une nouvelle race d’investisseurs dans les sites Internet pornos », le journal satirique reviendra sur les facettes du business de Rentabiliweb qui a attiré ces investisseurs prestigieux : affiliation, emailing, jeux, micro-paiement et exploitation de sites X. Le Canard devrait rappeler à cette occasion qu’en octobre 2007, Rentabiliweb a annoncé l’acquisition de Montorgueil SAS, « qui s’est imposée à travers Carpe Diem comme le leader des services Internet de divertissement et de contenus adultes sur les marchés francophone, italien et hispanophone ».

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