Les managers français restent frileux à l’égard du numérique

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Il ressort de l’étude de Capgemini Consulting sur les Français au travail que le top management a encore du mal à saisir les opportunités que représente le numérique comme facteur d’évolution.

Neuf ans après la première édition d’une étude* sur les Français au travail, Capgemini Consulting publie, en partenariat avec TNS Sofres, la seconde édition de son enquête. À l’heure de la transformation numérique des organisations, le top management français reste très frileux.

« La résistance au changement n’est pas là où on l’attend. Certes, la société française, ses organisations, ses salariés, ne sont pas les plus spontanément attirés par le mouvement lui-même. Mais ce conservatisme, si l’on en croit nos données, semble encore plus marqué dans le haut de nos pyramides organisationnelles que dans le bas », commentent les auteurs de l’étude « À l’écoute des Français au travail – 2014 ».

À l’inverse de leurs homologues étrangers, les cadres dirigeants français sont peu nombreux (20%) à percevoir la composante numérique comme un facteur clé d’évolution. En revanche, 87% des salariés français ont une perception positive des outils du numérique.

« On peut considérer que cette posture recouvre une opportunité unique pour le monde du travail français qui n’en a pas beaucoup », explique Patrick Benoit, vice-président de Capgemini Consulting, le pôle conseil en stratégie et transformation du géant français des services informatiques.

Autre point positif, malgré l’expression d’une défiance chez 41% des salariés en France tant à l’égard du management que des représentants du personnel, le travail reste perçu comme un facteur d’accomplissement.

À l’étranger, le numérique est considéré comme positif pour la performance des organisations par 45 à 70% des top managers interrogés. La France est à la traîne, note Silicon.fr.

« Pour qui veut s’en saisir, les technologies numériques ouvrent des voies pour repenser la coopération et la production de valeur avec l’écosystème de nos organisations, mais également pour simplifier des organisations devenues trop complexes tout en favorisant décloisonnement, responsabilité et initiative collectives et individuelles. Elles offrent des alternatives positives à nombre de nos modèles à bout de souffle », estime Patrick Benoit.

« Il nous paraît donc indispensable que les équipes dirigeantes des organisations françaises réinterrogent leur conviction commune sur l’enjeu numérique », ajoute-t-il.

 

*L’étude promue par Capgemini Consulting et TNS Sofres a été réalisée en janvier 2014 auprès d’un échantillon représentatif de salariés d’entreprises de toutes tailles et d’administrations dans 7 pays (France, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni, Brésil, Chine, États-Unis). Au total, 7 800 répondants se sont exprimés, dont 3 000 en France.

 

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Crédit image : Sergey Nivens – Shutterstock.com

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