Mandriva : « Il fallait vraiment que l’on réagisse face à la situation critique »

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Vnunet.fr diffuse une interview « stratégie » avec la Vice-President Engineering de Mandriva, réalisée lors du Salon Solutions Linux. En attendant des infos « produits » plus fraîches…

Vnunet.fr : Cette remise à plat de l’offre de Mandriva a-t-elle abouti à une restructuration en interne en termes d’effectif ?
Anne Nicolas-Velu : Nous avions quatre ou cinq consultants avec lequel nous avons cessé notre collaboration. Mais il n’y pas eu de plan social. A Paris, il y a quarante collaborateurs et on en recense une trentaine au Brésil [après le rachat du distributeur Linux local Conectiva en 2005, ndlr].

Vnunet.fr : En prolongement des nouveaux axes, vous évoquez même des acquisitions. Peut-on avoir une idée des domaines d’activité que vous souhaitez investir ?
Anne Nicolas-Velu : Ce sera certainement des investissements dans le domaine des services ou des domaines complémentaires à la distribution. Nous avons quelques marges financières potentielles. Et on va nous fournir une marge supplémentaire. Peut-être à travers une augmentation de capital ou une levée de fonds. 

Vnunet.fr : Où se trouve le vivier du business de Mandriva ? Davantage dans les produits et services professionnels que dans le grand public ?
Anne Nicolas-Velu : Côté entreprise, le modèle est classique et les retombées financières seront plus rapides. En revanche, sur le volet grand public, vendre de la boîte ou du download en distribution est en train de s’essouffler. Mais nous sommes persuadés du potentiel. Le canal de distribution de Mandriva PowerPack doit être révisé. Il faut enrichir ses fonctionnalités autour de l’OS et des services à valeur ajoutée en ligne ou non.

Vnunet.fr : Quelles sont les ambitions de Mandriva autour de son OS pour les netbooks ? 
Anne Nicolas-Velu : Mandriva Mini est une priorité car il permet de montre notre savoir-faire sur le marché OEM. Nous allons effectuer énormément de personnalisation et d’adaptation en fonction des besoins des clients.

Vnunet.fr : Vous êtes opimistes dans la percée de Linux sur les netbooks. Un fabricant comme Acer indique que les netbooks équipés de XP se vendent mieux…
Anne Nicolas-Velu : Il ne faut pas voir cela uniquement sous l’angle technique. Comment expliquer au client final que l’on peut retrouver les mêmes fonctionnalités sous Linux que sous un environnement Windows. Même s’il faut reprendre quelques marques. Cela nécessite un certain apprentissage. Linux n’est pas encore passé dans les moeurs au niveau des postes de travail.

Vnunet.fr : Même si, d’un point de vue marketing, on insiste sur le différentiel de prix d’acquisition entre un  netbook sous Windows et un netbook sous Linux ?
Anne Nicolas-Velu : Cela reste à vérifier sur le terrain et il reste toute la chaîne commerciale à former. Le revendeur doit être capable d’argumenter devant le client qui choisira au bout du compte.


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