Matranet verrouille l’accès au Web

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L’éditeur MatraNet lance une nouvelle version de son application de contrôle d’accès au Web M>Manager. Son rôle : bloquer l’accès aux sites non autorisés pour empêcher les salariés de vagabonder sur le Net.

Contrôler l’accès à Internet, empêcher les employés de télécharger des quantités de fichiers sans rapport avec leur travail, voilà ce que propose la société Matranet, filiale d’Aerospatiale Matra, avec MManager 1.7. Destinée aux administrateurs qui veulent empêcher que les employés d’une entreprise ne fassent main basse sur l’accès à haut débit de leur entreprise, l’application permet d’allouer un volume de données téléchargeable par jour ou par semaine. MManager 1.7 peut bloquer l’accès à des sites Web prédéfinis par l’administrateur dans une liste noire. Inversement, le responsable réseau peut n’autoriser l’accès qu’à un éventail de sites. Un accord a été signé avec le portail Nomade pour renvoyer vers ses rubriques depuis la page d’accueil personnalisée du salarié. La consultation du Net est donc canalisée loin des sites de loisirs, de voyage ou pornographiques. »Deux études concurrentes ont montré que 30% du temps passé sur Internet dans les entreprises n’a rien à voir avec le travail », défend Cristophe Decaux, directeur marketing de Matranet. Et en effet, le cabinet Nielsen/Netratings révèle, à la suite d’un sondage réalisé en janvier 2000 auprès de 6 500 salariés américains, qu’une bonne partie d’entre eux consulte des sites sans rapport direct avec leur activité. Environ 12 % des personnes interrogées se baladent sur des sites « adulte », liés au sport (17,5 %) ou au loisirs (53,6 %), même si les connexions ne durent que quelques minutes. Selon le magazine Globe Staff, le constructeur Xerox a licencié quarante personnes l’an dernier après avoir découvert que certaines d’entre elles boursicotaient, pariaient et consultaient des sites pornographiques pendant plusieurs heures durant leurs journées de travail.Outre la consommation de bande passante, Christophe Decaux signale que la surveillance peut éviter à l’entreprise d’être accusée de laisser ses employés consulter des sites répréhensibles (pédophilie par exemple). Pourtant, bloquer l’accès peut être un handicap de manière ponctuelle, si le salarié doit utiliser pour son travail un service qui sort de ses sentiers battus. En outre, la tentation pourrait être grande de pister l’activité de chaque internaute salarié. « Si l’entreprise joue la transparence et dit qu’il y a un outil de surveillance, les gens pratiquent l’auto-discipline », considère le responsable marketing. L’appel à la sagesse sera-t-il entendu ?Pour en savoir plus : * Matranet* Nielsen/Netratings