Mega-levée de fonds d’Uber : la valorisation s’envole

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Uber, qui joue les intermédiaires entre chauffeurs de véhicules et passagers, annonce un tour de table de 1,2 milliard de dollars. La valorisation bondit à 17 milliards a minima.

C’est un peu le D-Day pour Uber qui annonce un tour de table de 1,2 milliard de dollars (879 millions d’euros). D comme le montant Délirant de cette levée de fonds.

Le succès est impressionnant : la société Internet californienne, co-fondée en 2009 par Travis Kalanick et Garrett Camp, a développé une plateforme favorisant l’activité des VTC (véhicule de tourisme avec chauffeur) en mettant en relation des conducteurs pros et des clients (à travers une application mobile pour smartphone embarquant des fonctions de géolocalisation). Mais Uber n’a pas de flotte de véhicules en propre. Elle joue juste le rôle d’intermédiaire.

Hallucinant : la valorisation d’Uber va atteindre des sommets à plus de 17 milliards de dollars (12,5 milliards d’euros). Et ce, avant introduction une IPO prévisible à moyen terme. Sachant que Google Ventures avait largement contribué à la surchauffe en participant l’an passé à une levée de fonds de 258 millions de dollars.

« Jamais une start-up n’avait levé autant d’argent depuis les 1,5 milliard de dollars de Facebook en 2011, un an avant son introduction en Bourse », rappelle Le Figaro. Signe particulier : Uber ne précise pas quels les fonds d’investissement sont intervenus dans ce tour de table annoncé. Dans une contribution blog, la société Internet se contente de préciser qu’il s’agit « d’investisseurs leaders ».

Le service Uber est désormais disponible dans 128 métropoles (dont Paris) localisés dans 37 pays. L’étoile montante Internet proche du firmament, qui dispose d’un effectif global de 900 salariés, rejoint le club sélect des start-up valorisées à plus de dix milliards de dollars (comme Airbnb et Dropbox).

Mais il ne faut pas éclipser une certaine grogne autour des activités d’Uber. Plusieurs compagnies de taxis dans des villes comme Boston ou Londres considèrent que le service Internet concurrence leur activité de manière déloyale. Et le fait de lancer une nouvelle fonction UberPop de covoiturage de particulier à particulier n’a fait qu’envenimer la situation.

D-Day comme Début des sérieux ennuis ? En France, le gouvernement tente de calmer les tensions entre chauffeurs de taxis et VTC. Un rapport au nom du gouvernement a déjà été remis pour trouver un moyen de cohabitation entre ces deux modes de transports. Mais ce n’est pas évident. Selon La Tribune, l’Association française des taxis a assigné le groupe Uber en référé devant le tribunal de commerce de Paris en exigeant une « cessation immédiate de pratiques illicites ».

C’est également plus difficile de trouver un terrain d’entente lorsque des soupçons d’optimisation fiscale pèse sur Uber. Selon BFM TV, la société américaine a mis en place un montage pour échapper à l’administration fiscale française .

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