Megaupload : l’industrie du cinéma est coriace

Cloud

L’industrie cinématographique américaine redoute une remise sur pied de Megaupload et en appelle à la clairvoyance des autorités quant aux demandes de Kim Schmitz.

Face à l’inquiétude que soulève l’éventuelle réhabilitation de Megaupload, les ayants droit jouent l’inflexibilité et avec eux, la Motion Picture Association of America (MPAA), qui s’oppose à toute récupération éventuelle de fichiers.

Quand bien même certains utilisateurs qui avaient hébergé des contenus en toute légalité s’estiment lésés, le syndicat de défense de l’industrie cinématographique américaine opte pour la radicalité.

Aux autorités compétentes, le groupement recommande la clairvoyance quant aux prétendus desseins de Kim Schmitz.

Et pour cause : le patron de Megaupload, qui s’est proposé de racheter les quelque 25 000 serveurs qu’il loue encore actuellement auprès des tiers Carpathia Hosting et Cogent Communications, est pressenti pour relancer la machine aussitôt la transaction opérée.

Interpellé le 20 janvier dernier et inculpé sur-le-champ, celui qui se laisse surnommer « Dotcom » jouit depuis d’une liberté conditionnelle, assigné à l’entour de sa résidence de Nouvelle-Zélande, avec un accès à Internet.

Il est toujours poursuivi pour une dizaine de griefs, dont cette infraction généralisée au copyright.

En outre, malgré la fermeture de son site, l’intéressé est toujours tenu de s’acquitter, auprès de ses prestataires techniques, de 9000 dollars par jour pour couvrir les frais d’hébergement de millions de données paradoxalement inaccessibles à quiconque.

Des suites d’une perquisition dans leurs locaux et de la prise consécutive de dispositions légales, Carpathia Hosting et Cogent Communications déclarent ne plus avoir la main sur les serveurs en question, qui ne seront toutefois pas ré-alloués dans l’immédiat.

A cet égard, l’Electronic Frontier Foundation s’est immiscée au coeur des pourparlers avec MegaRetrieval.com, un service destiné à centraliser les demandes des utilisateurs qui souhaitent disposer d’un accès à leurs fichiers perdus.

Ces mêmes victimes collatérales pourraient contribuer à faire pencher la balance en faveur d’un processus de récupération, encadré au cas par cas.

Sous les feux de la rampe, cinq autres plates-formes de téléchargement direct se sont attiré les foudres de la MPAA : Depositfiles, FileServe, MediaFire, Putlocker et Wupload.

Incriminé en Allemagne pour des motifs similaires, Rapidshare s’est vu accorder un sursis sous réserve d’orchestrer un meilleur contrôle des fichiers téléversés sur ses serveurs.

 

Crédit image : © Paty Wingrove- Fotolia.com

Lire aussi :

Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur