Memoire flash : Samsung lorgne sur Sandisk

Mobilité

Le premier fabricant de mémoire Flash aurait des velléités d’achat de l’un des pionniers en la matière : l’américain SanDisk. Il n’est pas le seul…

Samsung montrerait des intentions d’acquérir son concurrent américain SanDisk, un des plus grands fournisseurs dans le monde de produits mémoire flash pour le stockage de données.

A la suite des révélations du site Internet d’information coréen eDaily qui a révélé les tractations en cours, un porte-parole de Samsung Electronics, a apporté ce commentaire à Reuters : « nous examinons plusieurs opportunités concernant SanDisk, mais rien n’a encore été décidé ».

Une opération de croissance externe qui survient alors que SanDisk rencontre des difficultés financières : lors de la présentation de ses derniers résultats trimestriels, la société californienne, qui est cotée au Nasdaq depuis novembre 1995 et qui affiche une valeur bourisère de plus de trois milliards de dollars, annonçait des pertes trimestrielles de 67,2 millions de dollars. C’est la plus mauvaise performance depuis 2001.

Son rachat représenterait la plus grosse acquisition de Samsung Electronics. Selon les sources des journalistes de Bloomberg, la firme coréenne paierait actuellement entre 400 et 500 millions de dollars tous les ans à Sandisk pour l’utilisation de ses technologies propriétaires. Samsung réalisera donc des économies conséquentes si le rachat est confirmé.

« En conversation avec plusieurs interlocuteurs »

SanDisk est le plus gros client mondial de modules de mémoire flash pour ses cartes SSD, qui permettent de stocker les données des baladeurs MP3 ou des appareils photo numérique par exemple. Samsung Electronics en est, quant à lui, le plus gros producteur (42%) devant Toshiba (27%) et Hynix (13%). Cette acquisition assurerait encore d’avantage son emprise sur un marché qui pèse 15 milliards de dollars.

Surtout face à son concurrent principal, le japonais Toshiba qui accuserait certainement le coup pour plusieurs raisons. Toshiba espérait, en effet, pouvoir prendre la place de Samsung à la tête du marché de la mémoire flash et annonçait fin 2007 vouloir fournir 40% des semi-conducteurs dans le monde cette année. Pour y parvenir, la firme japonaise s’était d’ailleurs associée à… SanDisk, en début d’année, pour la construction d’une usine au Japon.

De son côté SanDisk, objet de toutes les convoitises, a répondu dans un communiqué qu’il était « régulièrement en conversation avec plusieurs interlocuteurs, dont Samsung, concernant une multitude d’opportunités financières. Nous les évaluons toutes, mais maintenons notre ligne de conduite de ne pas commenter les rumeurs et les spéculations du marché ». Selon eDaily, Seagate Technology, le nouveau venu sur le marché de la mémoire Flash, serait aussi tenté de faire une offre à la société californienne.