Mémoire flash : Samsung retire son offre sur SanDisk

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SanDisk a perdu tout intérêt aux yeux de Samsung, après l’annonce d’une perte nette de 155 millions de dollars et un partenariat renégocié avec Toshiba.

Le groupe coréen Samsung a retiré son offre de rachat d’un montant de 5,85 milliards de dollars sur SanDisk. Les derniers résultats financiers du fabricant californien de cartes mémoire sont jugés décevants. Mais ce n’est pas la seule raison de ce retrait.

« Votre annonce surprenante d’une perte d’exploitation d’un quart de milliard de dollars, et d’une re-négociation précipitée de votre partenariat avec Toshiba, ainsi que les licenciements importantants aus sein de votre société augmentent considérablement votre profil de risque, tout en déteriorant votre valeur », a déclaré Yoon Woo Lee, CEO de Samsung Electronics, dans une lettre officielle adressée à la direction de SanDisk.

Lundi, SanDisk a annoncé que son chiffre d’affaires de son troisième trimestre fiscal a chuté de 21 % par rapport à la même période l’année dernière. Parallèlement, la firme américaine a signé un accord avec Toshiba, permettant ainsi à ce dernier de récupérer 30% de la capacité totale de fabrication de mémoires  Flash issus de leurs unités communes de production.

SanDisk a également refusé l’offre de Samsung au prix de 26 dollars par action, en justifiant que la proposition était sous-évaluée par rapport aux prévisions à long terme.

Joseph Unsworth, analyste chez Gartner, a suggéré que le rejet de l’offre par Samsung était davantage dû aux conditions financières de SanDisk, plutôt qu’à l’important stock existant sur le marché des mémoires flash Nand.

« L’état de sur-production est de notoriété publique, Ce n’est pas une nouveauté », précise Joseph Unsworth. « En fait, Samsung a obtenu ce qu’il voulait : il a réussi à faire en sorte que Toshiba s’implique et augmente son exposition à la mémoire Flash ».

Mais il remarque également que Samsung n’a toujours pas résolu son problème d’accord pour le paiement de 50 millions de dollars par an de royalties à SanDisk, accord qui doit expirer en août prochain.

« Au vu de sa position sur le marché, SanDisk ne peut pas se permettre de laisser cette offre expirer », explique-t-il. Cette obligation financière onéreuse était l’une des princpales raison pour Samsung d’acquérir SanDisk, d’après Joseph Unsworth.

Adaptation d’un article Vnunet.com en date du 23 octobre 2008 et intituléSamsung drops bid for SanDisk