Microsoft et la blockchain : un middleware pour l’interopérabilité

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Microsoft développe son offre cloud de « blockchain as a service » sous l’angle de la plate-forme ouverte au travers d’un middleware.

Où en est Microsoft dans son exploration de l’univers blockchain ?

En novembre dernier, la firme avait agrémenté sa plate-forme cloud Azure d’un environnement de développement destiné à la création d’applications basées sur la technologie Ethereum.

Un point d’étape réalisé début février avait permis d’entrevoir le potentiel de cette offre de « Blockchain as a Service », avec des projets comme CoinPrism, LibraTax, Factom, Emercoin ou BitPay.

Les retours d’expérience de toutes ces entreprises ont abouti au lancement du projet Bletchley.

L’idée générale est de proposer une plate-forme ouverte et modulaire qui permette de combiner plusieurs technologies afin de construire des solutions « sur mesure » exploitant la blockchain.

La notion d’interopérabilité est au cœur de l’initiative, Microsoft partant du principe que la valeur d’une blockchain augmente avec le nombre de participants*.

L’un des principaux défis en la matière est de prendre en charge les protocoles « simples » de type Hyperledger, réunis sous l’appellation « Blockchain 1.0 » avec un registre qui enregistre les transactions de manière séquentielle… et les protocoles « complexes » (« Blockchain 2.0 ») qui introduisent, à l’image d’Ethereum, la notion de « smart contracts », c’est-à-dire du code autonome évoluant en parallèle de la base de données – un « registre dans le registre », en quelque sorte.

Faire la passerelle

Pour Microsoft, les implémentations de la blockchain au fil du temps ont démontré qu’un middleware était nécessaire pour fournir, sur le cloud, des services comme la gestion des identités et du management opérationnel, mais aussi des solutions d’analytique ou de machine learning.

Ce middleware fonctionnera – essentiellement sous forme d’API – avec des services Azure comme Active Directory et Key Vault, ainsi que d’autres technologies de l’écosystème blockchain.

S’y assortiront des « cryptlets », petits modules codés en n’importe quel langage et qui s’exécuteront dans un conteneur sécurisé, hors blockchain, interagissant avec cette dernière via des canaux sécurisés.

Objectif : permettre une communication entre Azure, le middleware et les technologies développées par les clients, en apportant l’information supplémentaire nécessaire pour exécuter certaines transactions ou certains contrats.

Les « Utility Cryptlets » fourniront des services horizontaux de type chiffrement, horodatage et authentification. Les « Contract Cryptlets », plus complexes, s’apparentent à des « smart contracts » externes qui peuvent s’exécuter de manière autonome, en fonction de variables comme les conditions de marché, en parallèle et pas forcément sur tous les nœuds de la blockchain – confer le livre blanc de Microsoft pour davantage de précisions.

* Microsoft donne l’exemple des numéros de série : partager un registre entre plusieurs sociétés permettrait d’éviter qu’un téléphone portable de marque X ait le même numéro de série qu’un tournevis de marque Y.

Crédit photo : Lightspring – Shutterstock.com

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