Microsoft confie sa sécurité à un ancien du FBI

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Scott Charney prendra ses fonctions le 1er avril prochain au sein du département « Sécurité » de Microsoft. Ce diplômé en droit a travaillé pour l’administration américaine, notamment pour le DoJ et le FBI, et comme expert chez PriceWaterhouseCoopers. Il succède à Howard Schmidt, lui-même ancien agent du FBI.

Dans sa lutte contre l’insécurité de ses plates-formes, Microsoft passe aux choses sérieuses. Après que Bill Gates a envoyé un e-mail invitant ses ingénieurs à privilégier la sécurité à l’aspect ludique d’une application (voir édition du 17 janvier 2002), la société dirigée par Steve Ballmer vient de nommer un nouveau « Monsieur Sécurité » en la personne de Scott Charney.

Cet ancien spécialiste de la cybercriminalité chez PriceWaterhouseCoopers, société d’étude et de conseil, prendra ses fonctions à Redmond le 1er avril prochain (non, ce n’est pas un gag). Il sera chargé d’y développer la stratégie visant à renforcer la sécurité des produits, services et infrastructures de Microsoft. A ce titre, il devient l’un des principaux responsables de la nouvelle politique « d’informatique de confiance » (Trustworthy Computing).

Un spécialiste de la criminalité

Outre ses trois ans chez PriceWaterhouseCoopers, Scott Charney a officié, de 1991 à 1999, au ministère de la Justice américain (Department of Justice ou DoJ) comme chef de la division criminelle de la Computer Crime and Intellectual Property Section (CCIPS). A ce titre, il a poursuivi les hackers nationaux et internationaux et traité des affaires d’espionnage économique et de violation de lois, notamment sur le copyright. Auparavant, ce diplômé en droit a assisté le procureur du comté du Bronx (Etat de New York) pour finir directeur adjoint du FBI.

Ce n’est pas la première fois que Microsoft emploie un agent fédéral. Scott Charney succèdera en effet à Howard Schmidt, lui-même ancien employé du FBI, lequel quitte Redmond pour retrouver le corps administratif où il occupera la vice-présidence du Federal Critical Infrastructure Protection Board. Il est difficile d’établir le degré de complicité qui lie l’administration américaine à Microsoft. Mais, visiblement, cela n’a, jusqu’à présent, pas franchement bénéficié à la sécurité de ses produits.