Microsoft dénonce le choix ‘open source’ du Pentagone

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La tentative de Microsoft de pousser le Pentagone (le ministère de la Défense américain) à abandonner son projet d’adoption de logiciels libres s’est soldée par un échec.

Des sources internes au Pentagone ont confirmé que le géant de Redmond a bien contacté, ces derniers mois, des officiels de la Defense Information Systems Agency (Agence des systèmes d’information de Défense) et le bureau du ministre. Il semble que Microsoft ait cherché à leur démontrer que les logiciels en open source constituaient une menace pour la sécurité, ainsi que pour ses propres droits à la propriété intellectuelle. En vain, puisqu’un rapport réalisé par Mitre Corp. pour le compte du ministère américain (Department of Defense, DoD) a conclu que le programme « logiciels libres » devait être étendu.

Le rapport explique notamment que le rejet de l’open source aurait « un très sérieux et négatif impact sur les capacités à se protéger contre des cyber-attaques d’un grand nombre de services sensibles ou liés à la sécurité du DoD ».

Cohabitation difficile entre libre et propriétaire

Microsoft a confirmé être en pourparlers avec le Pentagone, tout en niant avoir demandé un abandon total des logiciels libres. Un porte-parole a expliqué que les discussions tournaient plutôt autour de la possibilité de faire co-exister les logiciels libres avec les logiciels propriétaires. Toutefois, John Stenbit, responsable du service information du DoD, a indiqué à Reuters que Microsoft défendait l’idée que l’utilisation conjointe de ces deux types de logiciels pouvaient entraîner des problèmes concernant la propriété intellectuelle. Sur un autre plan, Microsoft soutient également qu’en investissant dans l’open source, le Pentagone ne faisait que subventionner les concurrents de Microsoft.

Parmi les exemples cités, le rapport Mitre indique que des systèmes et outils en open source ont été utilisés pour faire fonctionner un portail Web en Europe pour l’armée américaine. Parmi les efforts open source de la NSA (l’Agence américaine de sécurité intérieure) les plus en vue, on trouve le développement d’une version spécifique et hautement sécurisée de Linux.

Traduit et adapté d’un article paru sur