Microsoft désarmé face à la justice

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Lors de la dernière journée du procès antitrust, qui vient d’être suspendu pour 6 semaines, la défense du géant mondial a été à nouveau discréditée. La plupart des experts prédisent que le géant va perdre son procès.

Les témoignages de Microsoft se suivent et se ressemblent : après de sévères critiques sur sa vidéo truquée et la dénonciation par l’accusation de plusieurs allégations erronées, un responsable de la défense de l’éditeur s’est vu à nouveau discrédité par le juge Jackson. Lors de la dernière journée de procès, qui a laissé place à 6 semaines de répit avant les plaidoiries finales qui commenceront le 12 avril prochain, le procureur du gouvernement et chef de l’accusation David Boies a fait témoigner Bob Muglia, responsable des outils et applications chez Microsoft. Ce dernier devait répondre au sujet d’un éventuel abus du monopole de l’éditeur, qui en aurait profité pour tenter de saboter le langage de programmation Java.

Ainsi, dans un témoignage écrit, Bob Muglia indiquait que Microsoft avait mis au point sa propre version de Java pour donner davantage de choix aux développeurs de logiciels. Or David Boies a brandi un e-mail du président Bill Gates, qui écrivait en 1997 : « Je suis de tout coeur pour NE PAS supporter JDK (Java development Kit, ndlr) 1.2″. Lorsque Bob Muglia a tenté d’argumenter sur le sens du mot « supporter », le juge Thomas Penfield Jackson a perdu patience et a crié : « Stop ! ».

Suite aux nombreux démêlés de sa ligne de défense, de nombreux observateurs estiment que Microsoft a perdu son procès et commencent déjà à spéculer sur la sentence que pourrait infliger le juge Jackson. Les plus persistantes tablent sur un éclatement de la compagnie, ou l’obligation pour Microsoft d’ouvrir le code source de son logiciel phare Windows.