Microsoft et AOL enterrent la hache de guerre

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Les deux géants de l’Internet, Microsoft et AOL, ont finalement trouvé un terrain d’entente dans leur différend autour de leurs navigateurs respectifs, Internet Explorer et Netscape.

Microsoft a accepté de payer 750 millions de dollars à AOL Time Warner pour mettre fin à une bataille juridique qui durait depuis 18 mois. AOL avait alors accusé Microsoft d’abuser de son quasi-monopole sur les systèmes d’exploitation pour promouvoir Internet Explorer et, ainsi, étouffer le navigateur Netscape de son concurrent.

Ces trois dernières années, les deux géants de l’industrie se sont affrontés sur bon nombre de technologies Internet mais le présent accord devrait permettre une meilleure coopération à l’avenir. Une partie de l’accord stipule que Microsoft fournira une licence d’utilisation gratuite, d’une durée de sept ans, qui permettra à AOL d’utiliser les technologies d’Internet Explorer dans son navigateur. Microsoft s’est également engagé à fournir à AOL les informations techniques relatives aux versions bêta de Windows en même temps qu’il les fournit aux autres développeurs indépendants (ISV). Le géant de Redmond devra également s’assurer qu’AOL puisse participer au développement de Longhorn, la future version de Windows, dans les mêmes conditions et en même temps que les ISV.

Interopérabilité des messageries instantanées

De plus, les deux sociétés ont conclu un accord de licence à long terme, non exclusif, permettant à AOL Time Warner d’utiliser la plate-forme Windows Media 9 Series, de même que le logiciel de gestion numérique des droits de Microsoft. Elles devraient également travailler conjointement à l’interopérabilité de leurs messageries instantanées, AOL et MSN Instant Messenger.

« Nous apprécions cette opportunité de bâtir une relation plus productive avec Microsoft », a indiqué Dick Parsons, président et directeur général d’AOL Time Warner. « Cette volonté de travailler ensemble sur les problématiques des médias numériques est un grand pas en avant. » De son côté, Bill Gates, président et architecte logiciel en chef de Microsoft, s’est également félicité de cet accord : « Nous pensons pouvoir accélérer l’adoption des médias numériques pour l’Internet et aider les fournisseurs de contenus de toute l’industrie. Bien que nos deux sociétés restent concurrentes, je suis heureux que nous ayons pu résoudre ce différend. »