Microsoft fête le premier anniversaire d’IDEES au Sénat

Mobilité

Une vingtaine de start-up sont venues témoigner de leur expérience et
présenter leurs activités.

C’est au Sénat que Microsoft a décidé de fêter, le 13 février 2007, le premier anniversaire d’IDEES, son programme d’aide aux start-up du logiciel. L’introduction de la conférence revient à Claude Saunier, Sénateur des Côtes d’Armor et vice-président de l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques. Il a profité de cette journée consacrée aux nouvelles technologies pour rappeler que la chambre parlementaire « n’est pas une maison de retraite ».

Dette publique, déficit commercial… Il faut, dit-il, « donner un nouvel élan à la France, actionner les leviers, dont l’innovation ». Dans ce cadre, il tient à « saluer l’initiative de Microsoft au nom du Sénat pour son programme IDEES […] Une société qui a eu l’intelligence de comprendre qu’elle dépend de son environnement, qu’elle ne peut pas tout faire toute seule ».

Eric Boustouller, pPrésident de Microsoft France, prend le relais pour faire le bilan de cette première année d’IDEES (Initiative pour le développement économique des éditeurs de logiciels et des start-up). Imaginée il y a deux ans, ce programme a pour but de « célébrer l’excellence technologique française et d’apporter un parrainage dans le domaine du logiciel à ceux qui peuvent devenir les géants de demain » à l’instar des Dassault ou Ilog cités en exemple. Mais il s’empresse d’ajouter que « le but n’est pas de prendre des participations dans ces PME ».

IDEES facilite la recherche de financements

Concrètement, l’aide est apporté sous quatre formes. Tout d’abord technologique, avec l’accès à un laboratoire parisien qui permet de bénéficier d’environnements hétérogènes pour les tests ainsi que de consultants. Le second volet est marketing et commercial, les sociétés choisies étant mises en avant par Microsoft sur diverses manifestations. Le troisième aspect est une aide à l’internationalisation. Dans un premier temps, un incubateur va aider à l’implémentation aux USA. Dans un second temps, IDEES a eu tellement de retombées positives que le concept va être déployé dans d’autres pays (États-Unis, Chine et Israël) avec lesquels il sera possible de faire des échanges. Enfin, la « certification » IDEES, de par le prestige de son initiateur, facilite les financements.

50 sociétés ont déjà obtenu le label Microsoft. Une vingtaine a bénéficié d’une levée de fonds de 3 millions d’euros en moyenne. Une dizaine a dépassé le million en terme de chiffre d’affaires. Les meilleures arrivent à des croissances de 800 ou 1 000 % ! Eric Boustouller reconnaît toutefois quelques échecs et dépôts de bilan. Actuellement, 70 % des sociétés soutenues sont en région parisienne. L’objectif est que prochainement la moitié soit en province.

L’introduction terminée, une table ronde permet à différents intervenants de s’exprimer sur le thème du développement des synergies entre PME innovantes et grands groupes. Thomas Serval, président-fondateur de Baracoda (société du programme IDEES) et Administrateur du Comité Richelieu, trouve qu’« il manque en France le small business act ». Il raconte qu’il lui a fallu moins de un an pour convaincre l’Américain Sprint Nextel d’adopter ses solutions. En fait, il a profité d’une loi locale qui favorise les PME de moins de 50 personnes lors d’un appel d’offre. Au bout de quatre ans, il rame toujours pour convaincre les grands comptes en France. Résultat : 90 % du chiffre d’affaires est réalisé à l’export.

Martin Duval, Responsable des partenariats avec les start-up chez France Telecom, reconnaît qu’il n’est pas facile pour un géant de travailler avec de petits acteurs&nbsp. « On les épuise avec nos processus. Nous avons une logique de contractualisation très longue, une logique de payement encore plus longue. ». Processus qu’il espère bien arriver à accélérer.