Microsoft pose les jalons de sa « communauté IA » chez Station F

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Sept start-up rejoignent, à Station F, le programme que Microsoft anime avec l’INRIA sur la thématique de l’intelligence artificielle.

Où en est Microsoft dans sa démarche de constitution d’une « communauté IA » chez Station F ?

En juin dernier, quelques semaines avant l’inauguration du campus de start-up porté par Xavier Niel, le groupe américain avait dévoilé cette initiative menée en association avec l’INRIA.

Un objectif avait été défini : accompagner, en année 1, une centaine de jeunes pousses « sélectionnées ou cooptées » dans le domaine de l’intelligence artificielle.

Il était question d’accueillir, dans un premier temps, une demi-douzaine de projets qui feraient office d’ambassadeurs pour cette « AI Factory ».

Elles sont finalement sept sur la ligne de départ. Toutes seront hébergées pendant un an dans l’espace dont Microsoft dispose chez Station F et auront accès au dispositif BizSpark.

De l’usine 4.0…

Cinq d’entre elles bénéficieront d’une première vitrine les 3 et 4 octobre au Palais des Congrès de Paris, lors de l’événement « Microsoft experiences ».

AB Tasty en sera avec ses solutions marketing axées sur la personnalisation des parcours clients pour optimiser la conversion en ligne.

Aujourd’hui présente à Paris, Londres, Madrid, Cologne, New York et Sydney, la société fondée en 2009 par Alix de Sagazan (ex-Adlink Media) et Rémi Aubert (ancien de Twenga) a levé plus de 20 millions d’euros auprès, entre autres, de Kima Ventures, Omnes Capital, Partech Ventures et Korelya Capital, le fonds franco-coréen de Fleur Pellerin.

Avec son intelligence artificielle capable de discuter sur des sujets du quotidien « comme un humain âgé de 14 à 19 ans », Hugging Face est moins avancé en matière de financement. Clément Delangue et Julien Chaumond, qui ont créé la société l’an dernier à New York, ont levé 400 000 euros auprès du start-up studio Betaworks et de business angels comme Édouard Rosenblum (Pixmania).

Autre société fondée en 2016 : Scortex. Basée au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine), elle propose aux entreprises industrielles un service d’inspection visuelle automatisée. L’équipe fondatrice comprend Aymeric de Pontbriand (CEO), Serge Zloto (CTO ; passé par Cisco et Oracle), Christophe Raix (ancien d’Aldebaran Robotics) et Nathanael Hania (ex-Alten).

… à la justice prédictive

Microsoft a également sélectionné un projet de start-up porté par l’INRIA : Case Law Analytics, .

Un magistrat (Jérôme Dupré, ancien collaborateur au ministère de la Justice) et un mathématicien (Jacques Lévy Véhel, directeur de recherches à l’INRIA) se sont associés pour quantifier le risque judiciaire : à partir de la jurisprudence dans un domaine précis, leur algorithme peut prédire des décisions représentatives de celles qui seraient prises par d’autres juridictions.

Les algorithmes, DCbrain les exploite pour optimiser, sur les réseaux de fluides (électricité, gaz, eau, climatisation), les flux et les consommations, tout en prévenant les anomalies.

Incubée chez ParisTech Entrepreneurs, la start-up dispose d’une implantation à Lannion, où officie son CTO François Olivier-Martin, ancien d’Orange. Le CEO Arnaud de Moissac, ex-SFR, est basé dans la capitale.

La sélection « AI Factory » réunit aussi Craft.ai et Recast.ai.

Le premier, fondé en 2015 à Paris, propose aux développeurs une API d’intelligence artificielle. Le second, fondé par trois élèves de l’école 42 en association avec un ancien de Sopra-Steria, une plate-forme collaborative pour le développement de bots.


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