Microsoft-Lindows : les internautes à la rescousse

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Pour contrer l’argument, jugé hypocrite, de Microsoft qui attaque Lindows pour risque de confusion volontaire avec le nom de son système, le fondateur Michael Robertson invite les internautes à lui communiquer les marques informatiques qui exploitent le terme « Windows ». Un moyen original, rapide et probablement efficace de constituer un dossier de défense.

Michael Robertson est un malin. Pas seulement pour avoir créé MP3.com, revendu une fortune à Vivendi-Universal (voir édition du 31 août 2001), ni pour tenter de commercialiser un nouveau système d’exploitation intitulé Lindows OS qui lui vaut aujourd’hui un procès par Microsoft (voir édition du 21 décembre 2001). Si Michael Robertson est un malin, c’est parce qu’il a décidé d’exploiter les outils du Web pour préparer sa défense.

Comment ? En mettant à contribution les internautes qui ont laissé leurs coordonnées pour être informés par e-mail de l’évolution de Lindows OS, toujours en développement. En fait, Microsoft n’attaque pas Lindows sur son activité, le développement d’un futur système d’exploitation concurrent, mais sur le nom Lindows, contraction de Linux et Windows qui résume l’intérêt du système, à savoir un OS capable de faire tourner des applications issues des deux systèmes. Selon Microsoft, la marque Lindows provoque la confusion dans l’esprit du consommateur et lui porte ainsi préjudice. Le géant de Redmond a-t-il si peu confiance en sa marque, Windows, qu’il craint qu’on puisse la confondre avec une autre ? En tout cas, il ne peut se permettre ? du moins pas encore ? d’attaquer Lindows sur ses développements, aussi concurrentiels soient-ils.

La chasse aux utilisations de « Windows »

Michael Robertson a donc décidé de se défendre de la manière la plus simple qui soit : prouver qu’il existe de par le monde des dizaines, voire des centaines de marques qui exploitent le terme « Windows » (qui, faut-il le rappeler, signifie « fenêtres » en anglais) et que Microsoft n’a jusqu’à présent pas poursuivies, alors qu’elles peuvent tout autant prêter à confusion. Et pour constituer sa documentation, Michael Robertson fait directement appel aux internautes en les invitant à communiquer tout document ou information par e-mail, par formulaire en ligne ou simplement par courrier postal. Bien sûr, ces produits doivent avoir un rapport avec l’informatique, matérielle ou logicielle. L’appel à témoignage par le Web est en effet le moyen le plus efficace et le plus rapide pour constituer un dossier. Car le temps lui est compté, l’argumentaire de la défense devant être rendu le 24 janvier au plus tard.