Microsoft met un pied dans les calculs de haute performance

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L’éditeur a présenté une version bêta publique de Windows Compute Cluster Server 2003, son OS dédié aux clusters de serveurs.

A l’occasion du salon Supercomputing 2005 (du 12 au 18 novembre à Seattle), Bill Gates, président et architecte en chef de Microsoft, a proposé, le 15 novembre, sa vision du « futur de l’informatique dans les sciences » selon le thème de son intervention. Il en a profité pour introduire Windows Compute Cluster Server 2003, un nouveau produit composé d’un système d’exploitation et d’une vingtaine d’applications dédiées aux calculs de haute performance (high-performance computing ou HPC). Pour le moment, Windows Compute Cluster Server 2003 (WCCS 2003) est présenté dans une version bêta 2 qui devrait être publique (la première était réservée aux bêta-testeurs accrédités). Bien que WCCS 2003 ne soit pas encore finalisé (sa finalisation est annoncée pour la mi-2006), Bill Gates est convaincu que sa plate-forme sera simple à déployer, à intégrer et à exploiter dans les infrastructures existantes. Sous-entendu plus simple que les solutions Unix et Linux qui dominent pour le moment sur le marché des gros calculs. Rappelons que ce type de solution est destiné à agréger un ensemble d’ordinateurs en grappes (clusters) afin d’en exploiter la puissance additionnelle sous un seul environnement de travail. Une solution plus économique que l’investissement dans un supercalculateur dédié. Investissements tous azimuts Bill Gates a complété sa vision en annonçant des investissements dans une dizaine d’instituts de recherche en informatique de haute performance dans le monde. Plusieurs universités américaines sont concernées (Cornell University dans l’Etat de New York, Université du Tennessee, du Texas, de l’Utah et de Virginie) mais aussi des centres de recherche situés en Chine, en Russie, en Allemagne, en Angleterre et au Japon. Si le montant des investissements n’a pas été révélé, il se chiffrerait en millions de dollars étalés sur plusieurs années. La participation au financement des projets de recherche visera à « aider à conduire la recherche sur les logiciels et l’innovation de produits chez Microsoft afin d’aborder les problèmes informatiques les plus persistants », souligne le communiqué. Bref, le marché des HPC compte un nouvel acteur en la personne de Microsoft. BlueGene/L confirme sa suprématieLes universités de Mannheim (Allemagne), du Tennessee et de Berkeley (Etats-Unis) ont profité du Supercomputing 2005 pour présenter, le 14 novembre, la 26e édition du Top500 qui recense les 500 premiers systèmes informatiques les plus puissants dans le monde. Sans surprise, c’est le BlueGene/L System développé par IBM et la National Nuclear Security Administration (issue du ministère de l’Energie américain) qui monte sur la première marche du podium. Le système informatique a atteint les 280,6 téraflops (1 téraflop représente mille milliards d’opérations exécutées en une seconde) contre 136,8 téraflops lors du précédent classement en juin dernier. Sur les 500 ordinateurs du classement, 333 sont basés sur des processeurs Intel (dont 81 utilisent déjà les architectures EMT64 du fondeur) contre 73 calculateurs composés de PowerPC d’IBM et 55 qui s’appuient sur les Opteron d’AMD. Au total, 360 de ces systèmes s’appuient sur une architecture en clusters.