Microsoft pousse les entreprises à se rebeller contre Google

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Ironie de l’histoire, Microsoft, longtemps accusé de pratiques anti-concurrentielles, se retrouve sur le banc des plaignants face à Google.

C’est une nouvelle bataille qui s’engage depuis que Microsoft (via son comparateur de prix Ciao) et deux autres sociétés (dont une française) ont décidé d’attaquer Google devant la commission européenne pour dénoncer des pratiques anti-concurrentielles.

Une affaire qui a des airs de revanche pour la firme de Redmond qui n’a eu de cesse d’être accusée ces dernières années d’abus de position dominante.

Google a d’ailleurs laissé entendre que Microsoft avait préparé ce complot qui le visait car il est devenu au fil des ans un concurrent sur de nombreux segments (recherche en ligne et services Web, publicité, navigateur…).

Dans une contribution publiée sur le blog « Microsoft on the issues » (« Microsoft répond aux questions »), David Heiner, directeur juridique adjoint de l’éditeur de logiciels, revient sur cette plainte.

L’homme égratigne Google en rappelant que ce dernier est l’objet d’une attention toute particulière dans de nombreux pays vis-à-vis de sa position dans la recherche sur le web, la publicité en ligne et dans une moindre mesure, la numérisation des ouvrages littéraires.

« Bon nombre de services dont la recherche et la publicité en ligne sont de plus en plus contrôlés par une seule entreprise, Google » , s’inquiète David Heiner qui pousse au passage les entreprises à se mobiliser et à porter plainte contre Google.

Selon lui, les plaintes contre le moteur de recherche n’auraient cessé de croître ces derniers mois avec la montée en puissance de ce dernier.

Besoin de trafic pour accroître la qualité

C’est aussi sur le registre de l’innovation que Microsoft veut entrainer le législateur.

« Bing a besoin d’un volume de requêtes très important pour accroître la pertinence des résultats de recherche qui concernent les termes peu courants […] c’est pourquoi Microsoft et Yahoo ont mis en commun leur volume de recherche » explique David Heiner.

Avant de conclure : « C’est pourquoi nous sommes préoccupés par les pratiques commerciales de Google qui tendent à enfermer les éditeurs et les annonceurs, ce qui fait qu’il est plus difficile pour Microsoft de gagner du volume de recherche ».

Si une entreprise ne peut pas être punie pour avoir du succès auprès des utilisateurs, la position de Microsoft reflète bien les inquiétudes de ce dernier : perdre des parts de marché importantes dans un certain nombre de domaines. Tout en essayant de retourner la situation à son avantage en prenant la défense des entreprises.

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