Microsoft prêt à se lancer dans la vente de musique en ligne

Mobilité

S’il manquait un acteur sur le marché de la vente de musique en ligne, c’est bien Microsoft. Après avoir ignoré cette perspective, l’éditeur a confirmé la préparation d’un service dédié pour 2004.

Après Apple et son iTunes Music Store (voir édition du 15 mai 2003), Napster nouvelle génération (voir édition du 10 octobre 2003), après surtout avoir déclaré qu’il n’était pas intéressé par cette activité, Microsoft a finalement confirmé au Wall Street Journal (WSJ) son intention d’aborder le marché de la vente de musique en ligne dès l’année prochaine, sans plus de détail sur la date de lancement. Toujours selon le WSJ, les négociations entre l’éditeur et les majors du disques seraient bien avancées.

Accessible via MSN

On ignore en revanche avec quelle interface Microsoft exploitera cette activité. Développement d’un lecteur multimédia dédié ? Exploitation directe du Windows Media Player actuel ? Portail dédié ? Un porte-parole de la firme a laissé entendre au WSJ que le service sera accessible via le portail MSN. La version française du MSN Music Club propose déjà la vente d’albums en ligne mais à travers des partenariats avec OD2 (On Demand Distribution) et e-Compil, la plate-forme d’Universal Music France. Autant de liens qui complexifient la démarche de consommation en ligne du point de vue de l’internaute.

Une chose est sûre, Microsoft arrivera sur un marché déjà bien occupé. Outre iTunes Music Store et Napster, pas moins de trois services de vente de musique en ligne ont ouvert ces derniers mois aux Etats-Unis (Musicmatch, Buymusic, et Musicnow). Sans oublier les services musicaux de RealNetworks (RealOne et Rhapsody) et celui d’AOL, MusicNet. Malgré l’affluence de services, la chaîne de magasins Wal-Mart a également annoncé le lancement prochain d’une plate-forme de musique en ligne, tout comme le vendeur virtuel Amazon. Mais faisons confiance à Microsoft pour rattraper son retard, capacité qu’il n’a cessé de prouver par le passé. L’éditeur de Windows pourrait notamment lancer une offre beaucoup plus agressive, en termes de tarifs, que celle des concurrents.