Microsoft renforce le système antipiratage de Vista

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Sans clé d’activation, Windows Vista continuera de fonctionner. Mais en mode
restreint.

Microsoft poursuit sa lutte contre le piratage de ses produits. Particulièrement à travers Windows Vista, prochain produit phare de l’entreprise, tant dans son développement stratégique que dans ses sources de revenus. Microsoft introduira dans Vista et Longhorn, nom de code de la version serveur de Vista attendu pour 2007, un ensemble de technologies qui « aideront à prévenir le piratage et protègeront les consommateurs des logiciels ‘bidouilleurs’ tout en facilitant la gestion des licences », selon le communiqué.

Baptisé « Software Protection Platform », l’initiative s’appuie naturellement sur la technologie des clés d’activation introduite dans Windows XP pour valider l’utilisation des futurs systèmes d’exploitation. Contrairement à Windows XP, qui en l’absence d’activation se bloquait au bout d’un mois d’utilisation, Vista continuera de fonctionner mais en mode restreint.

Ainsi, les versions Vista non validées par Microsoft ne bénéficieront plus l’interface 3D Aero, ReadyBoost (qui permettra d’utiliser des clés USB comme mémoire virtuelle) ou encore de l’anti-spyware Dedender. En revanche, les mises à jour de sécurité critiques seront toujours actives. D’autre part, le système notifiera régulièrement à l’utilisateur que sa version de Vista n’est pas conforme ou légale par une fenêtre qui s’ouvrira sur son bureau. Enfin, l’usage d’une clé illégale ou invalidée entraînera la réactivation du système avec un nouveau code en bonne et due forme.

D’autre part, l’éditeur lancera le nouveau programme Microsoft Volume Activation 2.0 visant à renforcer le piratage de clés d’activation. Celles-ci, notamment délivrée dans le cadre de distribution de système en volume pour les entreprises, faisaient parfois l’objet de « vol » pour être exploitée à des fins individuelles ou de contrefaçon. Avec ce nouveau programme, Microsoft entend assurer une gestion plus efficace de ces clés en volume afin d’éviter les fuites.

Selon Cori Hartje, directrice de l’initiative Genuine Software (un programme de validation des licences, voir édition du 30 mai 2006), Microsoft n’ira pas jusqu’à bloquer intégralement l’usage de l’ordinateur. Notamment parce que la répudiation d’un système peut provenir d’une erreur technique. Le système disposera des outils nécessaires pour corriger cet handicap, y compris à travers des services de centre d’appel.

Vista et Longhorn Server seront les premiers produits à implémenter ces technologies de protections mais ce ne seront pas les seuls. Microsoft envisage de l’étendre à d’autres applications. On pense évidemment à Office, la seconde source génératrice de chiffre d’affaires pour l’éditeur. Selon la Business Software Alliance (BSA), la part de logiciels piratés en 2005 s’élevait à 35 %. Ce qui génèrerait une perte de chiffre d’affaires de 35 milliards de dollars.