Microsoft soigne les développeurs Windows Phone

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La semaine dernière, Microsoft a organisé une première sessions Windows Phone Apps Club à Paris avec les développeurs pour stimuler l’écosystème du « troisième OS » derrière iOS (Apple) et Android (Google).

Windows Phone a beaucoup à gagner de son écosystème d’applications.

Microsoft s’en est persuadé, plutôt deux fois qu’une, jusqu’à ériger les développeurs au rang de privilégiés, en qualité de piliers d’une stratégie qui fait la part belle aux services.

Avec l’interface graphique Metro comme noyau d’interaction, Microsoft considère qu’il dispose d’un indéniable atout pour mettre en avant une expérience homogène et davantage centrée sur le mobinaute, tout en stimulant la créativité des éditeurs.

« Fondamentalement, quand on sait utiliser une application, on se débrouille avec toutes les autres. Cela permet littéralement d’en optimiser le TCO« , ont ainsi souligné, au quasi-unisson, les développeurs sollicités dans le cadre du Windows Phone Apps Club.

Une première session a été organisée le 10 mars à Paris.

Ce rendez-vous lancé à l’initiative de Microsoft réunira à fréquence mensuelle divers acteurs des coulisses de Windows Phone.

Les intéressés seront amenés à confronter leurs visions respectives d’une offre qui se veut qualitative plus qu’abondante : 80 000 éléments au dernier pointage pour l’App Marketplace, quand l’App Store en est au palier du demi-million.

Aux côtés des équipes de Microsoft, des start-ups éditrices de titres à succès (au moins 4 étoiles sur 5 de l’avis des utilisateurs), évoqueront notamment les contraintes liées au contrôle qualité, au portage logiciel, ainsi qu’à la fidélisation des utilisateurs…

…mais aussi des développeurs, recueillis pour certains au berceau, lors d’événements tels que les « hackatons » (marathons des codeurs), tout particulièrement en milieu étudiant.

Dans cette lignée, Microsoft a mis sur pied le dispositif Accelerator, une plate-forme communautaire qui permet à tout un chacun de soumettre ses idées d’applications ou ses projets de développement.

Passé les rouages de cette phase proactive, un relationnel aux petits oignons et un encadrement de tous les instants font le reste, à l’appui d’un double processus de révision : dans un premier temps, l’interface graphique et par la suite, la conformité du code.

Le concept semble faire l’unanimité dans l’assemblée, dont les membres évoquent tour à tour, comme surentraînés, un retour détaillé, « presque exhaustif« , sous la forme de rapports PDF avec captures d’écran et routines de reproduction des bogues.

De Vélib’ (cyclopartage) à Coyote (sécurité routière ; 246 000 lignes de code pour 56 applications publiées en 3 ans), l’on s’accorde à encenser « un gain de temps de l’ordre de 30% dans l’exercice du développement [en comparaison avec Android] ».

La mise à disposition d’un SDK finalisé, d’un émulateur abouti et de ces outils XNA qu’utilisent également les développeurs de jeux pour Xbox 360 renforcerait la portabilité des applications, au sein d’un écosystème uniformisé par des spécifications matérielles.

Au fait de cette standardisation au niveau hardware, Nokia, ambassadeur de Windows Phone 7 avec sa gamme Lumia, apporte également son concours à la démarche et s’en tient, pour faciliter le développement, à des écrans de 3,7 pouces.

Cette soudaine relation fusionnelle qui paraît animer Microsoft et les éditeurs a tout d’un pain bénit pour les deux parties.

Mais elle reflète d’autant plus cette inéluctable interdépendance, condition sine qua non pour contrarier l’hégémonie d’iOS et Android, solidement établis au sommet de la hiérarchie.

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