Microsoft Surface Pro 3 : des révélations et des questions en suspens

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Analyse. Dans la difficile ascension de Microsoft sur le marché des tablettes, il se dégage des tendances fortes dans la présentation de la Surface Pro 3 (segment de marchés et choix technos).

Avec la sortie de Surface Pro 3 à écran plus large, Microsoft relance l’offensive sur le segment des tablettes. Malgré les difficultés à rentabiliser la gamme, la firme de Redmont montre que, même sous l’ère de Satya Nadella qui prenait position sur ce thème depuis sa prise de fonctions en tant que CEO, il faut poursuivre les efforts pour gagner des parts de marché.

Une ascension loin d’être évidente. Selon IDC, la gamme Surface représente 1,5% de part de marché sur le premier trimestre 2014 avec 640 000 unités écoulées. Loin des performances de l’iPad d’Apple et des tablettes sous Android. Même s’il faut élargir l’influence de Microsoft au-delà de la tablette Surface avec le poids des tablettes mises sur le marché sous Windows 8 (4 millions de tablettes écoulées en 2013 selon Gartner).

Avec la Surface Pro 3, Microsoft confirme l’ancrage de sa tablette dans le segment des entreprises. C’est la principale bataille au-delà de la cible grand public qui pourrait rebuter par son prix (à partir de 799 euros TTC quand le terminal sera disponible fin août en France et sans accessoires).

Dans sa communication, l’éditeur affiche quelques références BtoB pour marquer sa volonté de percer dans le BtoB : « Des entreprises telles que BMW Group, Coca-Cola Company ou LVMH, se sont ainsi déjà engagées dans un processus d’achat et de déploiement de Surface Pro 3 au sein de leurs organisations afin de mettre la mobilité au service de leurs collaborateurs et clients ».

Microsoft Surface Pro 3 : place à Intel, bye bye ARM ?

Plus marquant, la Surface Pro 3 se considère comme une alternative au PC portable. Microsoft cherche à gommer les différences pour s’adapter à l’ère post-PC édicté par Apple. Un concurrent par rapport auquel il cherche le meilleur angle d’attaque : ce sera la finesse (la Surface Pro 3 « 30% plus fin qu’un MacBook Air 11 pouces »). Mais l’iPad demeure épargnée. Alors que le meilleur argument de vente reste le port USB disponible sur la Surface alors que la tablette d’Apple en est dépourvue. Simple mais efficace.

D’un point de vue micro-architecture processeur, Microsoft reste ancré dans ses réflexes Wintel (contraction de Windows et Intel au nom de l’alliance influente qui a marqué le marché PC). La Surface Pro 3 embarque « la 4ème génération des processeurs Intel Core » dans cette tablette sous Windows 8.1. Faut-il en déduire que Microsoft lâche ARM et Windows RT irrémédiablement ? Il faut y aller doucement. « Windows sur ARM reste un élément important dans la stratégie Windows », assure un porte-parole de Microsoft, cité par Bloomberg.

Enfin, que devient la Surface version Mini ? Des housses étaient apparues sur un site marchand chinois il y a plusieurs mois. Nous attendions cette annonce avec l’évènement organisé hier soir par Microsoft depuis New York. Et finalement, nous avons eu droit à une tablette plus large.

Selon Bloomberg, Satya Nadella aurait décidé d’annuler le volet de la présentation de Surface Mini en dernière minute pour se concentrer exclusivement sur Surface Pro 3. Considérant que le produit manquait de pertinence pour une mise sur le marché. Simple copie à revoir ou clap de fin pour la version Mini ?

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