MiniG : le monde du libre gagne un nouveau webmail

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Le MiniG, développé par Linagora mais basé sur le Google Web Toolkit, s’annonce comme « l’alternative libre à Gmail pour les entreprises ».

MiniG reprend en local les technologies que propose Gmail en ligne, ce qui fait dire à Alexandre Zapolski, président de Linagora: « MiniG, c’est tous les ‘plus’ de Gmail sans les ‘moins’ de Google! ». Le dirigeant de la société de services de logiciels libres étaie son enthousiasme en ajoutant: « Le plus grand atout de MiniG est de permettre à l’entreprise de rester maître de ses données les plus sensibles. »

Pierre Baudracco, Directeur d’AliaSource (propriété de Linagora) et leader de la plate-forme libre OBM de messagerie et de travail collaboratif, précise que MiniG est basé sur le Google Web Toolkit. L’outil a été présenté début septembre lors du salon Office 2.0 à San Francisco.

Il en hérite ses caractéristiques avancées d’indexation automatique et de gestion de conversation, notamment. Cependant, aux fonctions de classement innovantes de Gmail, tag et archivage, MiniG ajoutera le mode habituel en dossiers et arborescences.

« Cette structure est absente de Gmail, alors que les utilisateurs de courrier électronique y restent attachés », constate en effet Pierre Baudracco. Les amateurs de rapatriement automatique de courriers hébergés, par ailleurs, noteront tout de même que MiniG n’est pas compatible avec le protocole POP.

Un nouvel outil dans la suite OBM de Linagora

Bien que MiniG puisse être installé et utilisé de façon autonome sur tout serveur à protocole IMAP, ce nouveau webmail se destine surtout à rejoindre la suite OBM de Linagora.

Avec plus de 160 personnes, le groupe français Linagora s’active sur le secteur du logiciel libre. Fort de plus de 500 clients, dont 60% de grands comptes, le groupe est également présent en Belgique et maintenant aux Etats-Unis.

Il se flatte d’y avoir reçu, lors de son inauguration, la visite d’Eric Besson, secrétaire d’Etat à la prospective, à l’évaluation des politiques publiques et au développement de l’économie numérique.

C’est par sa composante AliaSource, éditeur de logiciels fondé par Pierre Baudracco, que Linagora dispose du projet OBM, dont il assure le support et le développement.

Un substitut à Microsoft Exchange ou Lots Notes

OBM est une plate-forme d’intégration d’outils de messagerie et de travail collaboratif, « qui peut remplacer, par exemple, Microsoft Exchange ou Lotus Notes ». Son intégration à cette plate-forme permet à MiniG de bénéficier des fonctions de cette suite cohérente: serveur, interface Web, Groupware, CRM…

En fait, MiniG y supplante l’ancien webmail, IMP, aujourd’hui dépassé. L’ensemble est prévu pour assurer la synchronisation des données avec d’autres clients de messagerie, comme Outlook, par exemple, ou encore avec les mobiles. Pour la messagerie instantanée, la plate-forme se dit compatible avec la solution OpenFire.

Au total, OBM se positionne comme un « outil de migration vers le libre ». Sous licence GPL, il peut être fourni complet (compatible Linux et Windows) en « package avancé », destiné aux grands comptes, ou en « version industrialisée », destinée aux PME et TPE. Cette formule directement fonctionnelle est proposée à 900 euros pour dix utilisateurs par exemple.