Mission Lescure (culture et numérique) : vers un bilan « plus – moins – moins » de la Hadopi

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A la tête d’une mission gouvernementale, Pierre Lescure évoque les premières briques de la vaste concertation qui s’ouvre sur le thème de la culture à l’ère numérique.

C’est la rentrée média pour Pierre Lescure qui commence à communiquer sur sa mission attribuée par le gouvernement : comment mettre en oeuvre l’Acte II de l’exception culturelle ?

Un thème cher au président François Hollande.

Mi-juillet, Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, a confié à l’ancien patron de Canal Plus la conduite d’une « mission de concertation sur les contenus numériques et la politique culturelle à l’ère du numérique« .

Au menu figurent notamment la lutte antipiratage (et le rôle de la Hadopi) et les droits d’auteur.

Vendredi matin, sur l’antenne de la radio Le Mouv, l’ancien patron de Canal Plus a commencé à parler de la mission dont il est investi.

La composition de l’équipe

« Je ne suis pas du tout un techno. J’ai demandé à une jeune génération de technos [de participer] : fiscalistes, juristes, des gens spécialisés de la high-tech. Cela représente entre 12 et 13 personnes + 2 ou 3 intervenants de l’extérieur. »

On en saura plus avec la mise en ligne « en début de semaine prochaine » d’un site Internet dédié (via l’adresse : http://culture-acte2.fr).

« J’ai reçu la lettre de mission du gouvernement fin juillet. On l’a mettra en ligne pour tout le monde avec le site Internet. »

La mission va travailler sur « trois ou quatre grands thèmes » pour établir un « petit état des lieux sur nos convictions : insuffisance offre légale, bilan Hadopi (les plus et les moins avec beaucoup de moins)… »

Avis sur la Hadopi :

« Elle a une vertu de principe : la pédagogie ». « Cela a amené les gens à réfléchir. Tout ne peut pas être gratuit. »

« II faut tenir compte de ce nouvel entrant absolument essentiel et vital : l’usager (qui sont maintenant des millions et des millions). »

Les premières pistes

« Je n’exclue rien. Il y aura forcément une partie de la réponse qui comportera la légalisation des échanges non marchands (partage de contenus entre individus). »

« On parle toujours de la riposte graduée à propos de la Hadopi. Elle sera aussi sur les offres légales (offres gratuites ou payées en licences plus ou moins globales, ou payées au coup par coup quand c’est exceptionnel et très frais). »

« Hadopi, c’est comme s’il n’y avait que les gendarmes et des radars sur la route. S’il n’y a rien à voir, on ne prend pas la route. »

Etat des lieux

« La plupart des industries culturelles – la musique d’abord, le cinéma aujourd’hui – se sont contentées de dire : on va tenir le plus longtemps possible dans le régime que l’on a. »

« J’ai dit qu’il n’y aurait plus de pédagogie possible si on n’aboutissait pas à un consensus le plus dur possible avant [l’essor de ] la télévision connectée. Après, ce sera d’une telle facilité [de pirater, ndlr].

Objectifs
« Avancer vers un autre équilibre du financement de la culture » (…) « Je n’ai pas la prétention naïve de régler tous les détails dans la boîte à idées. »

Calendrier

« La mission a deux temps : le débat et les auditions »

A partir du 25 septembre, on devrait assister au début des auditions.

« Entre mars – avril et le Festival de Cannes, nous aurons fixé un faisceau de propositions ou un corps de doctrine d’ici le printemps prochain. »

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